LIBERTE – EGALITE – PRECARITE
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(CIP)
La grève des intermittent-es du spectacle débutée le 4 juin au Printemps des comédiens à Montpellier continue à prendre de l’ampleur. Au cœur des débats, l’accord UNEDIC sur l’assurance chômage et les annexes 4, 8 et 10 qui régissent le régime chômage et dont relèvent les artistes et techniciens des métiers du spectacle. Cet accord signé par le gouvernement, le MEDEF et les syndicats CFDT, FO et CFTC, s’il devait être appliqué, toucherait non seulement les intermittent-es du spectacle mais aussi tout ceux et celles qui bénéficient du régime général, intérimaires, salarié-es victimes de licenciements, seniors alors qu’ils sont de plus en plus nombreux avec le report de la retraite. Dans le même temps, le gouvernement annonce la baisse du budget de la culture de 2,3%. Les intermittent-es seront donc doublement perdant-es.
L’attaque du MEDEF est avant tout idéologique. Il se moque bien des 110 000 intermittents du spectacle a qui il veut faire porter la responsabilité du « déficit » de l’assurance-chômage. Mais en alignant les annexes 4, 8 et 10 sur le régiment général, il fait disparaître l’un des rares dispositifs de protection sociale pensés pour l’emploi discontinu.
La cgt spectacle appelle à l'amplification de la mobilisation pour que le gouvernement nous entende définitivement et fasse le bon choix entre les intérêts du Medef et ceux des demandeurs d'emploi :
" Votons la grève partout et plus que jamais,
- contre l'agrément de cette convention qui saccage les droits de tous les demandeurs d'emploi, intérimaires, travailleurs précaires, et intermittents du spectacle ;
- contre l'austérité budgétaire qui détruit l'emploi dans la culture comme ailleurs ;
- pour la prise en compte de nos propositions sur le régime des intermittents, largement soutenues au sein du comité de suivi avec les parlementaires."
L’analyse fouillée de la nouvelle réglementation révèle qu’elle touchera tous les chômeurs !