" Nous souhaitons attirer votre attention sur les conditions extrêmes de précarité dans lesquelles nous nous trouvons. Nous avons besoin de vous et espérons aussi que vous n’hésiterez pas à faire part de notre appel à la grève par le biais du tract ci-joint auprès de toutes les personnes concernées (AESH, AVS, enseignants, familles, etc).

 

De 300 accompagnateurs en 2006 nous sommes passés à 1100 sur le département. Nos missions n’ont de cesse de s’affiner et avons vocation à travailler en tant que partenaires. Nous militons donc, dans l’intérêt de tous pour un recrutement de qualité.

Une très forte majorité d’entre nous (environ 60%) assure ses missions sous Contrat Unique d’Insertion de 20 heures fixes par semaine pour 670 Euros par mois et ce, pendant 2 ans. Il leur est cependant ensuite possible de postuler en tant qu’ AESH et obtenir un CDD depuis la parution du décret du 27/06/14 sur la professionnalisation de notre métier.

Les 40% restants travaillent en CDD avec un contrat d’AESH (seules 83 personnes ont pu bénéficier d’un CDI). La plupart des AESH (plus de 80%) se voient imposer des contrats à mi-temps (807 heures annualisées) pour un salaire de 590 Euros par mois. En clair, après deux ans d’expérience, pour effectuer les mêmes missions, il faut travailler plus, pour un salaire inférieur. 

 

Cette réalité de l’emploi à mi-temps est vécue par beaucoup d’entre nous comme un assujettissement à la précarité.

Ce constat alarmant est loin d’être exhaustif mais nous ne nous étendrons pas davantage sur le contresens d’un décret de professionnalisation qui statue sur la création d’un métier payé 590 Euros par mois. 

Jusqu’à présent nous avons mené différentes actions basées sur le dialogue dont beaucoup, ont porté leurs fruits : maintiens d’affectations, prolongations de contrats, CDisations, reconnaissance de nos droits, négociations sur les heures dites « invisibles », pérennisations de certains personnels en CLIS, etc.

Pour autant, si nous nous battons pour la défense de nos droits, ce n’est pas sans oublier que nous assurons une mission de service public auprès de l’ensemble des partenaires (élèves, parents, enseignants, etc…) et que nous souhaitons la poursuivre avec légitimité et dignité.

C’est pourquoi nous appelons à la grève le mardi 25 novembre, malgré la perte de salaires, déjà bien faibles, occasionnée.

Aujourd’hui , outre la prise de conscience, nous faisons donc appel à votre solidarité, ou tout du moins à votre compréhension en relayant et en soutenant notre action."