La CGT Educ'action 31
vous souhaite une année 2016 !
avec plus d'égalité,
avec plus de droits et de libertés
pour les salarié-es et les citoyen-nes
avec plus de paix
avec plus de vie et de lutte collectives
avec plus de temps libre...
Que l’année 2016 soit remplie des nécessaires luttes et combats pour s’opposer aux politiques d’austérité et de casse menées sans discontinuer depuis maintenant plus de trente ans.
Et parce que nous sommes encore dans la période des vœux, nous pouvons encore espérer, qu’elle voit cesser les conflits armés un peu partout dans le monde et qu’au moins la France cesse de verser son tribut macabre au décompte des victimes toujours plus nombreuses des guerres dans lesquelles l’armée française est directement impliquée.
Nous avions clos l’année 2015 sur une note plutôt triste et en ce début d’année 2016 les motifs de réjouissance ne sont pas légions.
Aujourd’hui la situation est, sur le plan politique, très inquiétante. Nous avons pu assister à la progression de l’extrême droite en France à l’occasion des élections régionales de décembre dernier (arrivée en tête dans 6 régions sur 13 et dans 46 départements sur 96 pour la métropole).
Ce parti, en plus d’être électoralement devenu le premier du pays pour la 3ème élection consécutive en nombre de suffrages exprimés est aussi celui qui impose, sans trop de difficulté semble-t-il, les thèmes du débat politique.
Pour le débat social, le Medef continue de jouer pleinement et efficacement son rôle.
Il faut dire que ces deux formations sont en cela complaisamment relayées par des médias où il devient de plus en plus difficile de voir, entendre ou lire autre chose que l’éternel refrain de l’austérité et du tout sécuritaire.
Des médias dont ont presque totalement disparu les classes populaires, le monde du travail en général, si ce n’est pour les criminaliser à l’occasion des rares compte rendus faits sur les actions pourtant nombreuses un peu partout en France, en Europe et au-delà…
Les dernières élections ont également vu la confirmation d’une abstention ancrée dans les quartiers populaires, signe évident d’un désintérêt pour ne pas dire d’une désillusion à l’égard de responsables et d’élus politiques qui, censés apporter LE changement, ont tout simplement poursuivi et accentué les politiques de la précédente mandature.
Les dernières semaines ont aussi été l’occasion d’un débat effrayant sur la volonté du président de la république et de son « docteur folamour » de premier ministre de réformer la constitution avec l’objectif d’y graver le principe d’un état d’urgence quasi permanent, synonyme d’état policier, et la déchéance de nationalité…
Le premier ministre a pu reprocher à ceux qui le critiquent de « faire le jeu du front national ». Une chose est sûre, lui n’en fait pas le jeu, il se contente d’appliquer point par point son programme.
Sur la criminalisation du mouvement social l’actualité récente est particulièrement violente.
En novembre la police était venue chercher nos camarades d’Air France à 6 heures du matin comme s’il s’agissait de dangereux criminels.
A l’occasion de la COP 21 fin novembre ce sont près de 300 manifestants parisiens qui se sont retrouvés en garde à vue !
Dimanche dernier, 10 janvier, alors que les manifestants pacifiques contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes se dispersaient, la police a chargé de façon extrêmement violente avec canons à eau et gaz lacrymogènes…
Lors de notre dernier congrès en octobre nous avions adopté une motion par laquelle nous nous déclarions par solidarité être « tous des Air France ».
Aujourd’hui, ce sont nos camarades de Goodyear dans la Somme qui, 7 ans après leur action pour défendre l’emploi et alors qu’un protocole d’accord a été trouvé avec la direction qui a retiré sa plainte et cessé toutes ses poursuites, subissent l’acharnement d’un procureur de la république, directement placé sous l’autorité du ministère de la justice, qui a rarement si mal porté son nom.
Alors que celui ci demandait une peine de 24 mois de prison dont 12 avec sursis, le juge l’a suivi en condamnant 8 de nos camarades à 24 mois de prison dont 9 fermes et 5 années de mise à l’épreuve…
Cette décision est tout simplement révoltante et nous devons réagir. Un second rassemblement est appelé par l’UD Cgt 31 jeudi 4 février à 12h30 devant le TGI de Toulouse. Soyons nombreux-ses pour soutenir nos camarades et dénoncer cette justice de classe.
Hier, samedi 30 janvier, ce sont des dizaines de milliers de citoyens qui ont manifesté à l’appel de nombreuses organisations associatives, syndicales et politiques qui partagent toutes la même volonté de défendre les libertés individuelles, sociales et syndicales.
D’autres rendez vous seront nécessaires. Les militant-e-s de la Cgt se doivent de porter haut et fort ce combat et nous y prendrons toute notre place. Tel est le sens de notre engagement dans le collectif « nous ne cèderons pas ».