Pour une réelle prise en compte
des situations de handicaps des personnels.
Aujourd’hui, malgré les récentes évolutions en faveur des personnes handicapées, les situations des personnels sont encore insuffisamment prises en compte. Elles doivent définitivement bénéficier d’aménagements efficaces et pérennes.
Pour ceux de nos collègues qui sont concerné-e-s par le handicap, cette situation est synonyme de :
- Pénibilité pour exécuter les mêmes missions que les personnels valides(avec en plus le fait de devoir assister aux réunions, honorer les convocations à l’extérieur, suivre les formations, encadrer les sorties pédagogiques…) ;
- Fatigabilité accrue ;
- Lenteur dans la réalisation des actes quotidiens(ouvrir une porte, se déplacer dans l’établissement, prendre ses repas à la cantine, aller aux toilettes).
Aujourd’hui encore, l’ensemble des écoles et établissements relevant de l’éducation nationale, s’ils ont fait l’objet de mise en conformité depuis la loi de 2005, ne le sont toujours pas totalement pour ce qui est de l’accueil des personnels. Des disparités perdurent qui ne sont pas sans conséquence sur l’état de santé de nos collègues (accès aux toilettes, aménagement des salles de classe, manque d’équipements spécifiques au handicap, APSH en nombre insuffisant ou à trouver soi-même…).
Par ailleurs, nos collègues handicapé-e-s sont contraint-e-s par un nombre importants de rendez-vous médicaux et paramédicaux indispensables à leur bonne santé. Ces contraintes chronophages alourdissent de façon considérable leur emploi du temps. Ils ont également un nombre important de démarches administratives inhérentes au handicap à accomplir, tant auprès de l’Institution qu’auprès d’autres administrations, notamment au cours des premières années de carrière ou de la survenance du handicap.
Aujourd’hui les dispositifs existants sont loin d’être suffisants. Par exemple si les temps partiels sont de droit, ceux-ci sont totalement à la charge des personnels, les condamnant de fait à une précarité financière et à une pension de retraite amputée. Dans le même temps le handicap est bien souvent générateur de frais supplémentaires qui ne sont pas toujours pris en charge par la MDPH. Des frais pourtant plus que légitimes (achat d’un véhicule, dans le cas de personnes ne pouvant pas se déplacer autrement pour aller travailler, alors qu’il s’agit d’un élément fondamental pour assurer leur autonomie, leur insertion professionnelle et, par voie de conséquence, leur émancipation dans la société, ou bien l’acquisition de matériels ou de prestations adaptés, très souvent coûteux, notamment liées au logement, aux loisirs…).
NON, LE TEMPS PARTIEL N’EST PAS UN CHOIX !
AU CONTRAIRE, IL EST SUBI PAR BEAUCOUP DE COLLEGUES HANDICAPE-E-S QUI NE TIENNENT PAS PHYSIQUEMENT EN EXERÇANT A TEMPS PLEIN.
SI CERTAINS SEMBLENT Y PARVENIR, C’EST AU PRIX
D’EFFORTS IMMENSES QUI LES CONDUISENT A L’EPUISEMENT VOIRE AU BURN-OUT.
C’est pourquoi nous revendiquons pour les personnels handicapés, dans la continuité des recommandations de la DGRH du Ministère de l’Education Nationale au sujet du handicap, dans le cadre de la campagne «Handicap, tous concernés » :
- Une décharge de service équivalente au taux d’invalidité avec maintien d’un traitement à 100%.
- Une mise en conformité totale de tous les établissements pour l’accueil de l’ensembledes personnels en situation de handicap (malvoyants, non-voyants, personnes qui se déplacent en fauteuil roulant, malentendants, personnes qui rencontrent des problèmes de motricité ou de mobilité…).
- Une prise en compte systématique du handicap par l’aménagement du temps de service (emploi du temps, salle de classe accessible, dédiée, aménagée et équipée…).
- Une prise en charge systématique des équipements spécifiques (avec un accompagnement de l’agent pour le choix des matériels).
- Un recrutement d’APSh formés, stabilisés et bénéficiant d’un cadre statutaire.
- Le recrutement de personnels en nombre dans les rectorats (assistant-e-s sociales, infirmières,…).
- Une retraite à taux plein pour les collègues qui y accèdent pour cause d’invalidité.
- Une information aux personnels.
Soucieux de défendre l’état de santé des personnels en général, et plus particulièrement de celles et ceux souffrant de handicap dans le service public d’éducation nationale, les militant-e-s de la Cgt Educ’action 31 réunis ce vendredi 11 mars 2016 en commission exécutive élargie s’engagent à défendre, à porter et à faire avancer ces revendications.
Lisez et diffusez cette motion adoptée en Assemblée générale de la CGT Educ'action 31 le vendredi 11 mars 2016.
Dessin de Nagy.