1936-2016...
comme un gros caillou dans la mémoire.
Mardi 5 juillet 12h
Manifestation régionale
Tous à vélo : on prépare les étapes du Tour !
Jeudi 30 juin, la CGT a été reçue par le premier Ministre et la ministre du travail. Elle a remis ses propositions pour un code du travail du XXIème siècle.
Après 4 mois de mobilisation, le premier ministre est contraint de recevoir les organisations. Mais pour quel résultat ! Manuel Valls campe toujours sur ses positions et refuse de revenir sur l’inversion de la hiérarchie des normes et la philosophie du projet de loi : pas question donc de revenir sur l’article 2.
A l’accusation faite par la CGT d’encourager le dumping social, le premier ministre répond "J’assume ! ".
M. Valls a présenté trois propositions d’évolution du texte :
- Engagement avant le 31/12/17 d’une négociation définissant l’ordre public conventionnel. L’objectif est de déterminer le principe de faveur par branche, à l’exclusion des thèmes pour lesquels la loi prévoit la primauté de l’accord d’entreprise (cf art. 2). C’est la porte ouverte à de nouvelles dérogations défavorables aux salariés sur l’ensemble du code du travail.
- Association des organisations syndicales et patronales à la réécriture du code du travail au travers du Haut Conseil du Dialogue Social (Art 1). Cela ne garantit pas une réécriture a minima à droits constants ; la CGT réitère la nécessité de supprimer cet article.
- Ajout aux 4 domaines de négociation obligatoire dans la branche, deux nouvelles thématiques : la pénibilité et l’égalité professionnelle femme/homme. Cela pourrait être une avancée si elles sont assorties de sanctions financières pour les entreprises qui n’ont pas d’accord ; elle est le fruit de la mobilisation.
Aucune réponse n’a été apportée sur le référendum, la médecine du travail, la lutte contre la précarité, les accords dits de préservation de l’emploi défensifs et offensifs, les licenciements économiques, « l’ubérisation », le remboursement des indus demandé par Pôle Emploi...
Silence sur la suppression du fichage ADN des militants syndicaux, et de façon plus générale sur la lutte contre les discriminations syndicales.
Aucune réaction non plus suite à notre interpellation sur les réactions de l’OIT et de l’ONU sur l’illégalité de l’inversion de la hiérarchie des normes et de la loi travail.
Malgré le rejet majoritaire dont elle fait l’objet, tout laisse à penser que le gouvernement semble s’orienter vers une nouvelle utilisation de l’article 49.3.
La mobilisation est plus que jamais d’actualité.
Alors que le projet de loi travail revient à l’Assemblée Nationale le 5 juillet prochain, les sénateurs ont adopté un projet encore plus libéral et antisocial. Le projet du Sénat nous éclaire sur les objectifs réels du Medef : un projet de droite dure n’adoucit pas un projet de droite moins dure, au contraire, il le conforte !!
Le passage par le 49.3, le 10 juin dernier, ne peut être réutilisé sans conséquences par un gouvernement aux ordres de la finance et de Bruxelles. Aujourd’hui et depuis bientôt 4 mois le mouvement ne faiblit pas, il reste largement majoritaire.
A l’occasion du Brexit, Valls a déclaré qu’il fallait savoir écouter le peuple ! Et bien qu’il mette enfin ses paroles en adéquation avec ses actes !
Le peuple ne veut pas de cet avenir pour lui-même et pour ses enfants. Ce projet de loi qui n’est pas le seul en Europe (Belgique, Italie, Espagne, Grèce mais aussi Allemagne…) est un des facteurs de rejet de cette Europe de la finance par les peuples. Il doit donc retourner à sa vraie place : dans les poubelles de l’histoire !
Le retrait du projet de loi,
par le Président de la République
et l’ouverture de négociations pour de nouveaux droits
est la seule alternative.
Ce sera la victoire
de la démocratie, des salariés,
de notre jeunesse, du peuple !
Lisez et diffusez l'appel intersyndical pour le 5 juillet.
Lisez et diffusez le dossier CGT "10 années de destruction du droit du travail".