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Accompagnant·es scolaires en lutte : une AESH témoigne.

Parce que la lutte des enseignant.e.s rejoint celle des personnels précaires de l'éducation nationale, lisez le témoignage sur ses conditions de travail qu'une AESH a exprimé ce jour lors de l'AG des AESH et AVS à la Bourse du Travail, avant manifestation et audience au Rectorat.

" C'est assez simple : mes collègues et moi, aesh depuis 3 ou 4 ans pour la plupart, nous sommes à bout. Ce métier qu'on aime tant, on est à point d'y renoncer. Nous sommes formées, motivées, professionnelles....et pourtant! Nous voyons nos conditions de travail se détériorer de jour en jour, aucune reconnaissance, même de la part du corps enseignant. On a les mains liées, on se sent rabaissées, on n'a jamais notre mot à dire alors que c'est NOTRE métier ! On reste toujours sous la coupe des enseignants qui ont tout pouvoir! On n'est des moins que rien (bien qu'ayant pour la plupart le même niveau d'études!!!). Et pour couronner le tout, on galère à finir les mois avec notre si misérable salaire!
Que faudrait-t-il pour changer tout cela et gagner le respect qu'on mérite? Avoir un vrai statut de fonctionnaire reconnu comme professionnels du handicap en milieu scolaire!! Et cela passe par
- la création d'un nouveau corps de métier au sein de l'EN
- un cdi à temps plein qui prend en compte notre travail invisible et notre investissement personnel d'auto-formation.
- Un salaire décent payé au départ sur la base du smic temps plein avec évolution de carrière (et donc de salaire).
- Arrêter de confier le métier d'aesh à des services civiques ou à des gens qui prennent ça pour un job "en attendant de trouver mieux"! C'est un non-respect pour les enfants et leurs familles!
- Hors de question de faire du périscolaire (surtout pour rester au même taux horaire!). Nous ne sommes pas animateurs! Notre métier c'est de la pédagogie!
- avoir notre mot à dire sur l'accompagnement de nos élèves ! Que l'on respecte nos idées et avis, nos mises en place d'adaptation, etc...car oui, nous sommes formés pour cela et nous connaissons mieux nos élèves que quiconque au sein de l'école!
- et comme certains d'entre nous se voient isolés dans une salle avec leurs élèves pour ne pas déranger la classe, à ce compte là, pourquoi ne pas nous payer comme enseignants spécialisés??? Parce qu'avouons le, c'est très souvent comme cela que ça se passe et ça va devenir pire avec la mutualisation !
Bref, le message est qu'on est au bout du rouleau et que beaucoup d'entre nous vont partir, et là c'est perdre de très bons éléments qui ont de l'expérience et c'est juste honteux car nous serons remplacés par des novices , services civiques ou autres, et ça c'est se moquer de la loi 2005, des enfants et de leurs familles ! "

Tag(s) : #AESH, #Actualités-actions Education, #Droits des femmes, #Fonction publique, #Mobilisations, #Précarité, #Services publics, #avs, #non-titulaires