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Si "nous sommes en guerre", nous, les femmes, sommes en première ligne !

Attentives, solidaires, mobilisées

pour les droits des femmes,

confinées ou non.

Mémo Droits des femmes en confinement

du collectif Femmes-Mixité de la CGT.

Les femmes, premières pénalisées
Au-delà de l’impact sanitaire sur la santé de chacun.e, le COVID-19 va lourdement pénaliser les femmes parce qu’elles sont au front pour assurer les services publics et en première ligne pour réaliser les tâchesdomestiques et familiales. (...)

Les femmes, particulièrement exposées dans leur travail
A l’heure où tout le monde félicite, à juste titre, ces héros que représentent les membres du personnel hospitalier, il n’est pas inutile de rappeler que la majorité de ces héros sont des héroïnes. Le monde hospitalier est, aujourd’hui, massivement féminin. En premier lieu parmi les aides-soignantes et les infirmières, où le pourcentage de femmes approchent les 90 %. Mais aussi parmi les médecins hospitaliers, population aujourd’hui largement féminisée. Héroïnes parce qu’en première ligne pour combattre le COVID-19 pour le bien de toutes et tous, avec des moyens réduits par plus de 30 années de politique libérale qui ont massacré nos politiques de santé publique. (...)

Les femmes, premières concernées en cas d’interruption de travail
Emmanuel Macron s’est engagé à ce que « l'État prenne en charge l'indemnisation des salarié.e.s contraint.e.s à rester chez eux ». D’après les annonces du gouvernement, le chômage partiel est pris en charge à 84 % pour les salarié.e.s mais à 80 % pour les salarié.es à domicile.
Il n’est pas acceptable de savoir que les personnels à domicile - métier à très forte prédominance féminine bénéficient d’un moindre maintien de salaire. Ces femmes seront donc les plus pénalisées par le chômage partiel. Pour l’égalité des droits de toutes et tous, tous les salaires des salarié.e.s au chômage partiel devraient être maintenus à 100%.

Les femmes, plus que jamais en première ligne pour prendre en charge les enfants
Le gouvernement prévoit des dispositions concernant les enfants revenant de zone à risque ou de moins de 16 ans dont l’établissement scolaire est fermé. Dans ce cas-là, les salarié.e.s peuvent prévoir avec l’employeur de se mettre en situation de télétravail. Si ce n‘est pas possible, les salarié.e.s et agent.e.s du public peuvent obtenir un arrêt de travail pour garde d’enfant. (...)

Le confinement : risque accru de violences intrafamiliales
Fait important à rappeler, cette injonction au retour au foyer n’est pas sans risque pour les femmes victimes de violences intrafamiliales, forcément aggravées par le confinement imposé. Rappelons qu’en cas de violences survenues au domicile, pendant le télétravail, l’employeur est responsable. Une prévention et un dispositif de signalement s’imposent ! C’est dans ce cadre qu’un aménagement des conditions de travail peut être demandé, par exemple, avec la mise à disposition d’un logement quand l’entreprise dispose d’un parc locatif. Mais cette obligation de l'employeur pourrait être plus difficile à exécuter en raison des mesures de confinement drastiques.

Quels droits défendre ?
L’urgence est aujourd’hui de protéger la santé de toutes et tous et d’assurer la satisfaction des besoins essentiels de la population.
Tout d’abord, il est important de rappeler que pour protéger la santé et la sécurité de toutes et tous, des dispositions légales existent déjà. Ainsi les travailleur.euse.s ont un droit de retrait quand elles ou ils estiment qu’une situation professionnelle présente un risque grave et imminent menaçant leur santé. C'est un droit individuel qui ne peut être limité par l’employeur ou le gouvernement en l’état actuel de la législation. La CGT apporte son soutien à toutes, celles qui par l’action collective, par l’usage du droit de retrait, luttent pour défendre leurs droits à la santé et à la sécurité. (...)

Quels droits gagner ? A circonstances exceptionnelles, réponses exceptionnelles !
Au niveau national, La CGT ne lâchera rien sur les questions de santé et de sécurité au travail, ni sur les questions d’égalité des droits. Gouvernement et patronat doivent prendre leur responsabilité pour assurer à toutes et tous des garanties sanitaires, économiques et sociales sans discrimination. Dans les entreprises la CGT se doit d’être pleinement associée aux mesures d’hygiène santé et sécurité décidées par les directions. La CGT restera vigilante aux annonces du gouvernement pour assurer l’égalité des droits à travers le fonctionnement de notre système de sécurité sociale et la mise en oeuvre de mesures non discriminantes et liberticides.
Au niveau local, nous invitons nos syndicats CGT à interpeller les dirigeant.e.s de leurs entreprises et établissements, exiger des CSE et des CHSCT extraordinaires, et l’ouverture de négociations sur les points essentiels que sont :

  • Le maintien à 100% des salaires durant la période de confinement, qu’il s’agisse des arrêts maladies, du chômage partiel ;
  • L’arrêt immédiat de toutes les activités ne participant pas à la production de biens et de services répondant aux besoins essentiels de la population ;
  • La revalorisation des salaires des femmes en urgence dans le secteur la santé et les secteurs relevant de la catégorie besoins essentiels ;
  • Des équipements de protection indispensables ;
  • Un dispositif pour encadrer le télétravail avec possibilité de choix entre les arrêts de travail pour garde d’enfant et le télétravail ;
  • Un dispositif pour maintenir le contact avec les femmes isolées parce que le retour au foyer peut être synonyme de violences conjugales ;
  • Le respect de la législation sur la mise en place du chômage partiel ;
  • Le maintien de la rémunération à 100% pour tout.e.s les travailleu·ses ;
  • L’interdiction de licenciement.

Nous, syndiqué.e.s, nous resterons quoiqu’il arrive en contact avec les travailleu·ses. Nous organisons d’ores et déjà des réunions téléphonées avec nos syndicats pour briser l’isolement et augmenter le rapport de force pour obtenir ces revendications.

Lisez et diffusez le mémo complet Droits des femmes en confinement du collectif Femmes-Mixité de la CGT.

 

 

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