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11, 18, 25 mai... ? Impossible, la CGT Educ'action réclame une réouverture réfléchie au mois de septembre.

«Les élèves ne sont pas des sujets d’expérimentation

Nos écoles ne sont pas des laboratoires»

 

Le gouvernement a décidé de ré-ouvrir les écoles à compter du 11 mai.

Cette décision ne concerne que les plus jeunes de nos élèves puisqu’il s’agira des écoles maternelles et primaires, suivies des seules classes de 6ème et 5ème une semaine plus tard.

Une fois de plus cette annonce se fait dans la confusion la plus totale.

 

Un ministre aux abonnés absents.

Il est maintenant évident que chaque décision relative à son domaine d’intervention, l’éducation, aura été faite sans que Jean Michel Blanquer n’y soit associé, Qu’il s’agisse de celle relative à la fermeture, le 12 mars, ou de leur réouverture, annoncée d’abord par E. Macron le 13 avril puis par le Premier ministre hier 28 avril.

Suite au discours du Président de la République du 13 avril, le ministre de l’Éducation nationale s’évertuait, non sans difficulté, à dérouler une réouverture des écoles et des établissements programmée sur 3 semaines. Le voilà, une fois de plus, renvoyé, comme l’ensemble de la communauté éducative, à une décision des plus hasardeuses prise au plus haut niveau dans le seul intérêt économique et au mépris des avis des syndicats des personnels qui travaillent sur le terrain, des représentant·es des parents d’élèves ainsi que des nombreuses expertises scientifiques.

 

Loterie pour nos élèves

Aujourd’hui les collégien·nes des classes de 4ème et 3ème ainsi que l’ensemble des lycéen·nes ne seraient concerné·es par une reprise de la scolarité que sous conditions et à compter du 2 juin. La question se pose de savoir pourquoi ces conditions interdisant l’ouverture des établissements ne sont valables que pour les plus âgés de nos élèves, pourtant les plus à même de respecter les consignes sanitaires ? Pour quelles raisons ce qui empêche l’ouverture des lycées ne vaudrait pas pour les écoles, les collèges (et les crèches !) ?

Pour la CGT Educ’action il ne fait plus aucun doute que la seule préoccupation du président de la République est de répondre à la demande du patronat de permettre le retour au travail des salarié·es confiné·es en les « libérant » de la charge de leurs enfants. L’école n’est pas une garderie !

 

Une « souplesse » et un « volontariat » dangereux et irresponsables.

En laissant le choix aux collectivités locales de rouvrir les écoles et aux familles de renvoyer leur enfant, ou non, à l’école, le gouvernement veut se dégager d’une responsabilité qu’il refuse d’assumer, comme depuis le début de cette crise sanitaire.

Aucune garantie n’est prévue quant au matériel qui sera disponible. Rien non plus n’apparait sur la situation des milliers de nos collègues Avs-Aesh contraintes, de par leur mission, à une proximité des plus dangereuses avec les élèves.

Loin de rassurer, l’intervention du 1er ministre de ce 28 avril a aggravé les doutes et inquiétudes de la communauté éducative, et au-delà, de l’ensemble de la population, sur la capacité de ce gouvernement et de notre ministre à assurer les conditions d’une scolarité apaisée et sécurisante pour tout·es.

 

Pour la CGT Educ’action 31 le gouvernement doit reporter l’ouverture des écoles et des crèches ! et cesser de jouer à la loterie avec notre santé, celles des enfants et de leur famille.

La CGT Educ’action 31 sera aux côtés des personnels qui seront légitimes à user de leur droit de retrait ou à se mettre en grève dès le 11 mai.

 

Lisez et diffusez la procédure du droit de retrait.

Lisez et diffusez le communiqué de la CGT Educ'action 31 contre la reprise au mois de mai.

Lisez et diffusez la lettre adressée par l'Union Départementale CGT 31 à l'ensemble des élu·es de Haute-Garonne.

Lisez et diffusez le communiqué de la CGT Educ'action nationale suite à l'intervention du premier ministre le 28 avril.

Lisez la lettre du président du Conseil départemental de la Haute-Garonne au Recteur de l'Académie de Toulouse.

Tentez de déchiffrer les protocoles de réouverture du premier degré et du second degré du Ministère de l’Éducation nationale.

 

 

 

Tag(s) : #Actualités-actions Education, #Antilibéralisme, #Collèges, #Covid-19, #Moyens pour l'éducation, #Premier degré, #Précarité, #AESH, #Santé au travail