Tou·tes en grève et dans la rue
pour exiger les moyens d'appliquer un protocole
qui concilie santÉ et pÉdagogie pour tou·tes
Mardi 10 novembre
10h – AG - Médiathèque Marengo
11h30 départ en manifestation vers la Préfecture
(Le parcours est déposé en Préfecture
et l’attestation dérogatoire pour raison professionnelle suffit à justifier le déplacement).
Le ministre Blanquer, face à la mobilisation croissante des lycéen·es et au mécontentement des personnels face à une situation et un protocole sanitaire intenable, a revu sa copie en urgence jeudi soir.
Ce qui était strictement envisageable le lundi 2 novembre devient la règle depuis ses dernières annonces, à savoir la « liberté » laissée aux établissements d’organiser des cours à effectifs réduits.
Pour autant ces annonces de nouvelles dispositions sont largement insuffisantes car laissant une marge de manœuvre trop large aux établissements avec le risque de pratiques totalement différentes d’un établissement à un autre. Par ailleurs, cela ne répond en rien aux craintes exprimées par les collègues dans les écoles et collèges.
Il s’agit avant tout d’une tentative de désamorcer la journée de grève et de mobilisation nationale de mardi prochain.
Certains établissements se sont mobilisés comme par exemple le collège George Sand de Toulouse où les collègues ont exercé leur droit de retrait plusieurs jours consécutifs devant l’impossibilité de mettre en œuvre le « protocole renforcé ».
Regardez et diffusez la vidéo d'appel à soutien par la caisse de grève.
Pour les lycées : les modalités d’organisation diffèrent donc d’un établissement à un autre avec des exigences variables.
Il n’est par exemple pas envisageable qu’on exige des collègues d’assurer leurs cours en présentiel tout en assurant le distanciel. Parfois on voudrait bricoler dans l’urgence des cours simultanément en présentiel et en distanciel en filmant l’enseignant·e (et les élèves ?).
Au-delà de la difficulté objectif pour l’enseignant·e à assurer son cours pour les élèves présent·es tout en gérant la visio avec les élèves resté·es à la maison, ce type de dispositif est strictement encadré et suppose l’accord expresse, non seulement des personnels concerné·es mais aussi des élèves qui pourraient être filmés ou enregistré·es.
Tu trouveras sur ce point une note de la DANE (Délégation Au Numérique Éducatif) de l’académie de Grenoble qui rappelle plusieurs points en matière deréglementation.
Également le lien vers le site de la CNIL qui est très clair :
« Les caméras peuvent filmer les accès de l’établissement (entrées et sorties) et les espaces de circulation. Il est exclu, sauf cas exceptionnels, de filmer les lieux de vie des établissements (cour de récréation, préau, salle de classe, cantine, foyer, etc.) pendant les heures d’ouverture de l’établissement : les élèves comme les enseignants et les autres personnels de l’établissement ont droit au respect de leur vie privée.
La sécurisation des biens et des personnes peut être obtenue par la mise en œuvre de moyens moins intrusifs. L’utilisation de caméras doit rester limitée et constituer un moyen complémentaire à d’autres mesures de sécurité. Seules des circonstances exceptionnelles (établissements scolaires victimes d’actes de malveillance fréquents et répétés) justifient de filmer les élèves et les enseignants en continu. »
Dans la voie professionnelle, c’est le maintien ou non des Périodes de Formation en Milieu Professionnel qui est clairement posé lorsque de nombreuses entreprises sont fermées (commerces, restaurants, salon de coiffure…).
Cette situation doit être l’occasion de rappeler que la formation professionnelle est d’abord l’affaire du Lycée public et non celui d’entreprises privées, trop souvent, attirées par la possibilité de disposer d’une main d’œuvre gratuite dans de nombreux secteurs.
Plus généralement, ces annonces de cours à effectifs réduits doivent nous engager à exiger le recrutement de personnels,
afin que l’accueil et la prise en charge de nos élèves soit réduit de façon pérenne et non pas uniquement à l’occasion de la crise sanitaire.
Lisez et diffusez le communiqué de la CGT Educ'action suites aux annonces de jeudi soir ainsi que le tract d'appel à la journée nationale de grève pour mardi 10 novembre.
Lisez et diffusez le tract intersyndical départemental.