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Lettre n°18 de la CGT Educ'action 31 : Tout fout l'camp, mais on est bien présent·es !

Lettre n° 18

de la CGT Educ'action 31

Le climat est inquiétant, mais...

 

Sommaire :

  • Zoom : Auto-évaluation des établissements : charge sur les enseignant·es p.2

  • Nouvelle formation initiale : le fil à la patte p. 3

  • Les AESH toujours mobilisées p. 5

  • « Grenelle de l'éducation » : Individualisation et contrôle p. 6

  • Voie professionnelle : chronique d'une destruction programmée p. 7

  • Échos des bahuts : coupes rases dans le Comminges p. 9

  • Ça commence à l'école : #balancetonbahut p. 10

  • Violences sexistes : soutien à Rozenn de Chronodrive p. 11

  • Pour la liberté syndicale : soutien à l'UNEF p. 12

Édito :

Récemment des militaires ont clairement menacé d’un véritable coup d’état sans que cela n’entraîne de réaction à la hauteur du danger. S’agissant de l’élection d’Emmanuel Macron, Alain Badiou parlait déjà en 2017 de coup d’état démocratique. Macron est sur la même longueur d’ondes que « ses » militaires lorsqu'il mène en autocrate ses politiques violentes et non choisies par le peuple.

Sur la même longueur d'onde, lorsqu'il poursuit et amplifie la politique néo-coloniale en Afrique en allant saluer la mémoire d’un dictateur et introniser par la même occasion son successeur au Tchad. Successeur qui n’aura pas tardé à réprimer dans le sang la contestation populaire.

Ces dérives se concrétisent en France par la multiplication de lois et dispositifs tous plus dangereux les uns que les autres.

La loi sécurité globale, adoptée récemment, va, encore une fois, renforcer les pouvoirs de police en les étendant par exemple aux polices municipales mais aussi en développant les entreprises de sécurité privées.

Le nouveau projet de loi ''anti-terroriste'', en cours de discussions, permettrait notamment de surveiller les données informatiques de la population à travers des algorithmes... bienvenue dans la société de surveillance et de répression systématiques pour la population.

Enfin la loi confortant le respect des principes de la République, (anciennement « séparatisme ») a été adoptée au Sénat : elle a fait l’objet de débats et d’amendements clairement racistes et stigmatisants à l’endroit des classes populaires et des musulman·es.

Le contexte est aussi marqué par la réforme (par décret !) de l’assurance chômage qui va impacter plus d’un millions de demandeur·es d’emploi avec des baisses d’indemnisation pouvant atteindre 30%. Tout cela pour une « économie » de 2 milliards d’euros sur le dos des plus démuni·es quand, dans le même temps, les actionnaires du CAC 40 percevront plus de 51 milliards d’euros de dividendes, soit 140% des bénéfices de l’année 2020 !

Partout à travers le monde les populations se mobilisent en se heurtant, très souvent, à une féroce répression comme actuellement en Colombie, où se multiplient les manifestations contre les politiques de santé, d'éducation, de sécurité, contre les inégalités sociales et l'aggravation de la pauvreté dans le pays se multiplient.

Et pendant ce temps la crise sanitaire n’en finit plus de durer tout comme cette gestion au « bonheur la chance » et sans moyen pour protéger la population. Et ce 28 avril, l’état d’urgence sanitaire a été prolongé de 6 mois jusqu’au 31 octobre permettant encore au gouvernement de décider seul et sans débats de nos vies.

Après la période de confinement d’avril, les écoles et établissements ont rouvert avec un nouveau protocole qui ne fait qu’aggraver les conditions de travail puisqu’il n’est accompagné d’aucune mesure de recrutement permettant la prise en charge des élèves. Notre ministre est davantage préoccupé par l’écriture inclusive que par la fatigue et la souffrance des personnels et des élèves qui se mobilisent pour exiger des réponses à leur légitimes préoccupations sur la question des examens de cette fin d’année.

Même si elles ne sont pas majoritaires, de nombreuses mobilisations sectorielles aboutissent à des victoires. On peut ainsi citer le cas des salarié·es de l’entreprise SAM dans l’Aveyron qui, après 3 mois de lutte contre un PSE, viennent de gagner sur leurs principales revendications. Il s’agit d’une victoire très importante, qui, au-delà des salarié.e.s de l’entreprise, aura des retombées positives sur tout le bassin d’emploi, le département et la région.

Cette victoire démontre que la lutte paie et que l’action syndicale et la mobilisation peuvent faire obstacle aux suppressions d’emploi, au démantèlement de notre industrie et à ce pouvoir liberticide et raciste. Ce 1er mai a été l’occasion de manifestations d’ampleur partout dans le pays (dont près de 8 000 à Toulouse) pour exiger d‘autres choix pour des services publiques dignes et accessibles à toutes et tous, la défense de l’emploi et de l’environnement…

Nous apportons tout notre soutien aux camarades victimes de graves violences dans le cortège parisien, dont le préfet garde une lourde responsabilité.

Dans notre secteur c’est surtout la lutte contre la précarité qui a marqué les actions et journées de grève menées par nos collègues AESH ou AED. Les AED se mobiliseront encore ce jeudi 20 mai et l’intersyndicale nationale appelle à une nouvelle journée de grève pour les AESH le jeudi 3 juin. Il nous faut toutes et tous montrer notre solidarité en nous joignant à ces mobilisations qui doivent permettre de gagner pour de nouveaux droits !

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