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DEFENDRE LE DROIT DE GREVE                                                    

 

 Au cours de la campagne électorale le candidat Sarkozy a multiplié les attaques verbales contre le droit de grève. Mais il connaît l’attachement des salariés à cette liberté constitutionnelle, ultime moyen de défense et de revendication. C’est pourquoi,  afin de pouvoir passer du rêve (patronal) à la réalité, il a choisi un angle d’attaque particulier : le service minimum dans les transports et l’éducation.

Désormais élu, le Président Sarkozy a d’ores et déjà présenté un avant-projet de loi-cadre sur un service minimum dans les transports. Deux mesures contenus dans ce projet en  révèlent clairement la nature : compliquer l’exercice du droit de grève pour les salariés.

En effet, le texte présenté aux organisations syndicales le 21 juin dernier, instaure la déclaration deux jours à l'avance des grévistes. On imagine aisément les pressions que pourront subir les salariés pendant ces 48h. Plus grave encore le vote à bulletin secret au bout de huit jours de grève. Aujourd’hui chacun est libre de faire grève, demain cette décision dépendra d’un vote de l’ensemble du personnel. Pour mieux comprendre la portée de cette mesure prenons un exemple théorique : Dans un entreprise 60 % des salariés se voient proposer une petite augmentation de salaire, augmentation financée par une baisse des salaires des 40% restants. Au bout de 8 jours comment feront ces derniers pour se défendre ? Autre question : dans les cas où les grévistes remporteront ce vote, les non grévistes seront-ils obliger de faire grève ?...

 

Une attaque contre tous les salariés.

 

Ces projets concernent-ils les seuls cheminots (comme on l’entend souvent) ? NON

Déjà l’avant-projet de loi s’appliquera tout autant aux routiers, traminots, chauffeurs de cars ou conducteurs de bus.

L’Education Nationale, oubliée pour le moment, reste dans le collimateur du Président.

Mais, à terme, tous les salariés pourraient être concernés par ces mesures. Rien n’empêche de les transposer dans d’autres secteurs. Dans les petites entreprises du privé (quand on connaît les difficultés qu’il y a à faire grève) l’obligation de se déclarer 48 h à l’avance signerait la fin du droit de grève. Comment alors faire respecter ses droits ou revendiquer une augmentation de salaire ?...

Si cet avant projet de loi passe en l’état, demain nous serons tous attaqués.

 

Un service maximum.

Au-delà de l’attaque sur le droit de grève, la CGT Education 31 ne se satisfait pas de la logique du service minimum. Pour le service public nous revendiquons un service maximum : c’est tous les jours que nous voulons des trains à l’heure et confortables, c’est pour tous que nous demandons une école de qualité. La majorité des mouvements sociaux touchant les services publics portent ces exigences.

C’est pour poursuivre la politique de démantèlement de la SNCF (ex : suppression des trains sur les lignes dites « non rentables ») que Nicolas Sarkozy s’attaque au droit de grève des cheminots. C’est pour créer une école à deux vitesses (des établissements performants pour les plus riches, des « garderies » pour les moins favorisés) que demain il s’en prendra au droit de grève dans l’Education nationale.

 

Ne laissons pas les salariés des transports nous défendre seuls !

 

C’est tous ensemble qu’il faut exiger

 l’abandon de toutes les dispositions restreignant le droit de grève !

Tag(s) : #Mobilisations