Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Déclaration unitaire Cgt, Fo, Solidaires, Fsu.

Le 18 octobre à Toulouse

 

Mesdames, Messieurs, chers camarades,

 

Aujourd'hui à l'appel de la Cgt, de Fo, de Solidaires et de la Fsu, les salariés du public et du privé manifestent à Toulouse leur détermination pour  inverser les choix actuels du gouvernement et gagner sur leurs revendications.

Emploi, pouvoir d'achat, protection sociale, retraite, droit de grève sont au coeur de cette journée de lutte.

 

Dans toutes les entreprises, la situation des salariés se dégrade : salaire, qualité de l’emploi, conditions de travail, déroulement de carrière, précarité…

Dans le même temps, le nombre de chômeurs ne diminue pas, au contraire.

Par contre ils sont de moins en moins nombreux à être indemnisés et de plus en plus à vivre dans la misère.

Les retraités voient leur pension fondre comme neige au soleil.

Le logement, les transports, les soins, coûtent de plus en plus cher et  sont de moins en moins accessibles à tous.

 

Aujourd’hui, le gouvernement Sarkozy, à travers les différentes mesures annoncées, ne va pas améliorer les conditions de vie des salariés, bien au contraire.

C’est au monde du travail que le gouvernement et le MEDEF déclarent la guerre :

·                     travailler plus, cotiser plus longtemps, pour une retraite plus faible.

·                     une rupture du contrat de travail simplifiée : on vous licencie un point c’est tout !

·                     Des sanctions aux privés d’emplois qui refusent 2 offres d’emploi. Tu es chômeur, tu dois accepter n’importe quel travail à n’importe quel salaire !

·                     La fin d’un système de Sécurité Sociale solidaire : franchises non remboursables par les mutuelles, TVA sociale, culpabilisation...

·                     Les Hôpitaux : des entreprises comme les autres, ou la rentabilité financière doit devenir prépondérante.

·                     Fonction  publique : non remplacement d’un fonctionnaire sur 3, casse du statut, abandon de la notion de service public au service du public.

·                     Privatisation des moyens de production et des secteurs d’intérêt général : GDF, les Ports…

·                     Education nationale : - 11 200 emplois pour 2008 avec à la clef des classes surchargées, des conditions d'études dégradées et des conditions de travail déplorables pour les enseignants.

 

Mais pour le gouvernement il existe des choses intolérables et proprement injustes.

Il y a en France des privilégiés !

Mais attention, ne vous méprenez pas, ce ne sont pas les patrons où même les amis du président qui ont reçu 14 milliards d'euros cet été grâce au bouclier fiscal, mais bien sur tous ceux qui bénéficient des régimes spéciaux de retraite.

Les lois Balladur et Fillon sur les retraites qui devaient garantir le financement de nos retraites jusqu’en 2020 ont été une grave régression.

Le Président de la République et son gouvernement anticipent le point d’étape de 2008, le rapport du COR et annoncent leurs intentions de remettre en cause avant la fin de l’année les régimes spéciaux de retraite, au nom de l’équité, avant de poursuivre une politique contraire aux intérêts de tous les salariés.

La volonté du gouvernement est claire: diminuer le montant des pensions versées, augmenter la durée de cotisation, retarder l’âge du départ à la retraite et fragiliser la situation des retraités.

Ce qui se joue à travers la réforme des régimes spéciaux, c’est le contenu de la troisième réforme des retraites. Ce qui se profile, c’est un nouvel allongement de la durée de cotisation pour tous les salariés. Selon le gouvernement, on ne peut pas régler le problème des retraites autrement qu’en passant à 41 ans, puis à 42 ans de cotisation.

Tous ensemble,  refusons cette logique et imposons un nivellement par le haut, les moyens existent.

De plus, pour que le monde du travail ne lui pose pas trop de problèmes, le gouvernement casse tous les droits : réécriture du Code du Travail, attaque des Conseils des Prud’hommes, droit de grève remis en cause.

Le patronat, dans les entreprises, se trouve ainsi renforcé pour bafouer les droits des salariés et pour s’en prendre aux représentants du personnel.

 

Soyons clairs : quel que soit le sujet, le gouvernement veut faire payer le monde du travail.

 

Par contre, les cadeaux se multiplient pour le patronat !

 

·                     Ne nous laissons pas diviser ! Que l’on soit du public ou du privé : emploi, salaire, Sécurité Sociale, Retraite…nous voulons tous un juste retour de notre travail.

·                     Nous avons des priorités différentes dans les revendications. Ce n’est pas un problème : posons-les ensemble ! Sinon, les uns après les autres, on va y passer !

·                     Le gouvernement ne cesse d’ouvrir des chantiers. Il fixe  l’ordre du jour, le calendrier, sa décision et ose appeler cela des négociations. Les organisations syndicales, les salariés, les privés d’emploi, les retraités se doivent d’intervenir. La démocratie sociale ne doit pas s’effacer face au rouleau compresseur médiatico-libéral.

 

Le monde du travail à besoin de s'unir

Aujourd’hui, la première étape est gagnée !

 

Des professions agissent dans l’unité :

Les cheminots, l'énergie, l'Education nationale, la Santé, les Finances, les Territoriaux, l'Urssaf, l'ANPE, les fonctionnaires d'état, les Traminots, les intermittents, beaucoup de salariés du privés : commerce, chimie, transports, construction, métallurgie …sont dans l’action.

 

Nous devons rapidement réfléchir aux suites à donner, ensemble, de manière inter professionnelle et dans l’unité la plus large.

 

La convergence des luttes doit nous animer chacun au-delà de nos divergences.

 

Le rapport de force se construit, continuons !

Tag(s) : #Mobilisations