DECLARATION DE L’ASSEMBLEE GENERALE DES PERSONNELS DE LP REUNIE A TOULOUSE LE 28.11.07 AVEC LES SYNDICATS : CGT EDUC’ACTION ET SNETAA
LP représentés : Gabriel Péri, Bayard, Renée Bonnet, Guynemer, LP du Mirail, Françoise, Eugène Montel (Colomiers), Hélène Boucher, Charles de Gaulle (Muret), Bourdelle(Montauban), Champollion (Figeac).
L’Assemblée générale dénonce les mesures prises par le Gouvernement - relayées par le Rectorat - de transformer les filières scolaires BEP (2ans) + Bac Pro (2ans) en une filière directe bac Pro 3ans. Nous n’en sommes plus au stade de l’expérimentation mais bien face à une attaque massive, rapide et brutale de notre ministère puisqu’il s’agit d’étendre massivement ces Bac Pro 3 ans sur l’académie de Toulouse pour l’année 2008 et sur la totalité du territoire d’ici 2010.
Au mépris de toute concertation, de toute réflexion contradictoire, faisant fi du rapport Prat de septembre 2005 qui fait un bilan très mitigé des premières expériences de Bac Pro 3 ans, le choix a été fait de laisser tomber une grande partie des jeunes issus de troisième, (or on sait qu’à la rentrée 2007-2008, plus de 2000 jeunes n’étaient pas encore affectés dans des lycées). On prend aussi le risque, pour les élèves qui auraient des difficultés, de grossir le flot de ceux qui sortent du système éducatif sans aucun diplôme puisqu’il n’y aura plus de validation intermédiaire. Or les élèves de Lycée Professionnel ont besoin d’un cursus complet pour construire leur qualification professionnelle. 4 ans, Ce n’est pas seulement une durée adaptée à des élèves supposés rencontrer plus de difficulté que d’autres, c’est une durée qui prend en compte les exigences multifonctionnelles de la formation, à la fois scolaire et professionnelle.
Cette accélération implique des très gros changements dans nos établissements, qui se font à marche forcée. Elle pose de nombreux problèmes tant au niveau de l’application des référentiels (qui ne seront même pas revus pour la rentrée), de la valeur des diplômes, de l’accueil de tous les élèves de l’avenir des diplômes de niveau V. Elle a pour seul but de pouvoir supprimer à terme plus de 25% de postes dans l’enseignement professionnel. Ainsi, on constate qu’il n’y a eu aucune réflexion pédagogique derrière ces décisions cela indiquant bien les priorités qui sont maintenant celles de l’Education Nationale, les restrictions budgétaires.
L’Assemblée générale considère donc qu’avec la refonte profonde de l’enseignement professionnel, il s’agit tout simplement du démantèlement de l’enseignement professionnel.
Nous ne participerons pas d’une façon ou d’une autre à ce démantèlement et nous n’accepterons pas d’abandonner purement et simplement une grande partie de nos élèves, qui plus est, de la partie la plus fragile de la jeunesse.
Nous voulons le maintien du BEP en tant que diplôme professionnel et le maintien du cursus actuel : BEP 2 ans et Bac Pro 2 ans.
L’Assemblée générale appelle à exprimer cette opposition en CA, à informer les parents et les élèves.
L’AG appelle à un rassemblement devant le Rectorat le 14 décembre à 9h à l’occasion de la réunion d’un « groupe de travail » sur la question. Un préavis de grève sera déposé.