Changement de cap:
maintenant c’est « travailler plus longtemps, plus vieux, pour gagner moins »
Voeux présidentiels
Le président de la République devait lors de sa conférence de presse donner consistance à ce qui était annoncé comme la deuxième étape de sa
Présidence.
A l’issue de cet exercice, tout le monde restera sur sa faim, nombre de mesures ayant déjà été maintes fois annoncées.
A nouveau, les salariés apparaissent comme les grands oubliés, pour ne pas dire les grands sacrifiés de la rhétorique présidentielle.
Ainsi, la première priorité des salariés, celle du pouvoir d’achat, a été purement et simplement escamotée du discours liminaire du Président.
Ce n’est qu’au détour d’une question que le Président a avoué son impuissance en la matière, prétextant le mauvais état des finances publiques dont il est pourtant le premier responsable. Il a écarté toute augmentation du SMIC et argué son impuissance à formuler quelques orientations aux entreprises en matière de salaires.
L’ex-candidat du pouvoir d’achat a laissé place au Président de la rigueur sociale.
En cette période de hausses des prix tout azimut, les salariés ne peuvent accepter cette baisse programmée du pouvoir d’achat.
Concernant le temps de travail, le Président a annoncé son intention de voir en 2008 la fin des 35 heures et réitéré pour la énième fois son slogan « travailler plus…».
Pour les salariés, tout confirme qu’il est grand temps de se faire entendre et de construire des mobilisations syndicales unitaires pour faire valoir leurs priorités revendicatives.
La Commission exécutive de la CGT du 10 janvier fera des propositions en ce sens.
Montreuil, le 8 janvier 2008