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Toulouse le 17 janvier 2008 
 
 

COMMUNIQUE UNITAIRE :  

NON A l’ ATTEINTE AU DROIT DE GREVE

NON A L’ INSTAURATION D’UN SERVICE MINIMUM 

Le Gouvernement veut instaurer dans les écoles un service minimum pour accueillir les élèves en cas de grève. Dans ce but, le Ministre de l’Education Nationale a envoyé le 8 janvier une "note" aux recteurs et inspecteurs d'académie pour mettre en œuvre ce service minimum d'accueil dans les écoles maternelles et élémentaires dès le 24 janvier 2008, date de la grève nationale de la fonction publique sur les salaires et l’emploi. Il leur demande de proposer aux communes une convention permettant en contrepartie de ce service minimum un financement versé par l’Etat. D’ores et déjà le recteur et l’ Inspecteur d’ Académie ont sollicité les communes volontaires en Haute Garonne.

Nous  condamnons cette attaque contre le droit de grève, droit fondamental reconnu dans la Constitution française. L’annonce du financement des dispositifs d’accueil territoriaux par les retenues de salaire des enseignants grévistes constitue pour nous un véritable détournement de fonds.

Ce ne sont pas des jours de grève qui compromettent la qualité du service public mais bien la politique du gouvernement  et son refus de négocier sur les questions essentielles des services publics, de l’emploi, des salaires

De telles pratiques visent à mettre en opposition les salarié-e-s de la Fonction publique d'Etat et ceux et celles de la Fonction publique territoriale. Pourtant les raisons de la grève du 24 janvier unifient les agents de toutes les fonctions publiques.

La seule réponse qui peut être donnée à cette grave attaque du droit de grève des personnels est que la grève du 24 janvier soit massive et qu’un maximum d’écoles soient fermées.

La mise en place de ce service minimum dans l’éducation est un premier pas vers la remise en cause du droit de grève dans l’ensemble des fonctions publiques comme l’a annoncé le président Sarkozy.

Le gouvernement met en difficulté les municipalités en leur imposant la responsabilité de l’ouverture des écoles les jours de grève. D’ailleurs les personnels territoriaux étant aussi en grève le 24 janvier, qui les maires vont-ils installer sur cette mission qui réclame du professionnalisme ? La convention Etat/communes sur le service minimum d’accueil des élèves peut en outre constituer un danger pour les maires des communes qui s’y engageront. L’accueil des enfants est réglementé. En l’absence d’enseignants, il doit être réalisé par des personnels qualifiés (BAFD, BAFA…..), dans des structures bien définies (CLAE, CLSH….).

C’est pourquoi nous demandons solennellement aux Maires des communes attachés au droit constitutionnel, à la République, au droit des travailleurs de Haute Garonne de ne pas répondre aux injonctions du ministre et à ne pas être complices de la remise en cause du droit de grève.  
 

Les organisations syndicales représentants

les personnels enseignants SNUipp FSU, SE UNSA, SUD Education, CGT Education

et les personnels territoriaux CGT Territoriaux, SUD Territoriaux

Tag(s) : #Communiqués de Presse