Après une première victoire au SUPER U Colomiers ce matin (le CE s'est prononcé contre le licenciement du DP CGT), ne lachons rien contre la répression anti-syndicale. Solidarité avec notre Camarade de VIRGIN Toulouse!
Les récentes mobilisations dans le secteur de la grande distribution ont mis en lumière la précarité qui frappe les salariés de ce secteur, en particulier les caissières. C’est aussi le cas chez Virgin Mégastore :
Nicole, caissière à temps partiel depuis 2001 au magasin de Toulouse (et même avant du temps où celui-ci était sous enseigne Marks et Spencer), a été licenciée pour faute grave en janvier dernier après cinq semaine de mise à pied. Sa faute ? Des écarts de caisse minimes, y compris en positif, lors des fêtes (dont elle a pourtant fait part à sa hiérarchie pour que ceux-ci soient régulés) et surtout n’avoir pas fait un emballage cadeau à un client (et pour cause, des bénévoles étaient là pour ça à l’entrée du magasin). Le client (qui, comme tout le monde le sait, est « roi ») s’est plaint au Directeur et… c’est la porte pour Nicole !
Aujourd’hui, Nicole se retrouve sans emploi à un âge (57 ans) où il est difficile de retrouver un travail et marquée par son licenciement (elle était déjà victime de pressions de
la part de l’encadrement en magasin). Les Prud’hommes vont être saisis mais vous savez, comme nous, que les procédures sont longues…
Virgin, propriété du fond d’investissement Butler et du groupe Lagardère, s’est fait une réputation pour ses méthodes antisociales à l’encontre des salariés et de
leurs représentants les plus combatifs :
Un employé, Délégué du personnel
CGT, a été viré, avec l’aval du Ministère du Travail, parce qu’il « harcelait moralement son supérieur hiérarchique » (mais si, mais si !) ; un autre
remercié pour avoir mangé la pizza d’une collègue ; quatre stockistes du même magasin (la totalité de l’équipe !) ont été licenciés arbitrairement du jour au lendemain ; un
formateur évincé, bien que malade après seize ans de bons et loyaux services ; une caissière, victime de discrimination depuis plusieurs années, s’est trouvée réduite à faire une grève de la
faim pour faire reconnaître le préjudice subi…
Dernier épisode de la série : au magasin parisien du boulevard Montmartre, Amandine, vendeuse désignée comme Conseillère du salarié par Solidaires et qui avait
plusieurs fois assisté ses collègues victimes des tracasseries du patron, s’est trouvée licenciée, pour des motifs spécieux et de manière illégale, suite à une affaire montée de toutes pièces.
Il faut dire qu’elle est syndiquée à SUD, syndicat qui, aux yeux du patron, a sans doute le tort de vouloir se battre… Elle a depuis été réintégrée, au bout d’un an, après une forte
mobilisation (tout les détails sur : http://boycottvirgin.over-blog.com/).
Un rassemblement de soutien à Nicole est prévu jeudi 6 mars à 17 h devant le Virgin de Toulouse derrière le Capitole.
La politique de Virgin, aussi détestable que ridicule, doit cesser et la direction doit, sans tarder, dédommager notre collègue !
LA CULTURE DE L'EXPLOITATION