N. Sarkozy : pas de réponse sur les salaires
Durant plus d’une heure et demi, le Président de la République s’est exprimé à la télévision sans apporter aucune réponse aux attentes des salariés, des chômeurs et des retraités.
Alors que les revendications sociales s’expriment de façon de plus en plus vive dans les entreprises, N. SARKOZY s’est contenté d’un discours d’autosatisfaction sur les mesures prises. Elles sont pourtant à l’origine des mécontentements et des mobilisations qui se développent dans le pays.
Pour l’avenir, il n’a fait que réitérer des propositions anciennes. Ce faisant, il a éludé la question centrale des revalorisations des salaires et du pouvoir d’achat.
Concernant l’avenir des retraites, il a rejeté toute idée de ressources nouvelles, conformément aux exigences patronales pour ne retenir que l’allongement de la durée de cotisations. Il confirme donc la logique de baisse du niveau des pensions.
Alors que le pays connaît un important mouvement revendicatif des salariés sans papiers, il a volontairement semé la confusion entre demande de régularisation et demande de naturalisation.
Le Président de la République a annoncé la généralisation du Revenu de Solidarité Active (RSA) mais en annonçant, pour la première fois, son financement par l’amputation de la prime pour l’Emploi aujourd’hui versée à plusieurs milliers de salariés modestes.
Malgré le mouvement des lycéens il a confirmé la politique de suppressions des milliers de postes d’enseignants, de même qu’il avait confirmé le principe des franchises médicales.
Le Président de la République tente de faire croire qu’un hommage aux organisations syndicales pourrait remplacer de vraies négociations sur le contenu des mesures à prendre pour répondre aux attentes.
La CGT appelle à faire du 1er mai une grande journée revendicative unitaire pour le pouvoir d’achat des salariés, la défense des retraites et la protection sociale et des services publics.
Montreuil, le 25 avril 2008