Sur les 35 heures, la méthode du gouvernement est malhonnête
Mardi, le président de la République assurait sur RTL que la durée légale du travail resterait à 35 heures tandis que son ministre du Travail peaufinait l’avant-projet de loi gouvernemental sur la démocratie sociale dans lequel il élargit dans chaque entreprise la possibilité de s’affranchir des 35 heures.
Le texte, communiqué aux organisations syndicales a provoqué stupeur et colère. Dans une interview à Libération ce matin 29 mai, Bernard Thibault qualifie la
méthode de « malhonnête ». Le gouvernement entend passer en force grâce à une sorte de cavalier législatif, alors que le sujet de la durée du travail n’a rien à
voir avec la réforme de la représentativité. Il veut ainsi aller plus loin dans son projet de loi que la « position commune » sur la représentativité syndicale,
qui permet à titre expérimental (article 17) de relever les contingents d’heures supplémentaires par accords majoritaires en entreprise.
Le texte de Xavier Bertrand permet de renégocier en entreprise d’autres modalités concrètes des 35H (repos compensateurs, règles de modulation du temps de travail, forfaits annuels ou journaliers, etc) sans nécessairement un accord majoritaire.
Comme justification à ce coup de force, Xavier Bertrand reproche dans le quotidien les Echos aux partenaires sociaux de n’avoir « pas voulu réellement se saisir de ce sujet. […] Nous les avions prévenus que nous irions plus loin et, aujourd’hui, nous l’assumons pleinement ».
Pourtant dès lundi, Bernard Thibault et François Chérèque pour la CFDT ont mis en garde « solennellement » le gouvernement contre « l’adoption en catimini » de mesures de déréglementation du temps de travail. Dans Le Monde, François Chérèque estime que « le gouvernement choisit de s’affronter à la CFDT et la CGT » et les pousse « à réagir simultanément sur le temps de travail et les retraites ». « Il va falloir mobiliser les salariés sur ce sujet-là » en plus de la question de la réforme des retraites, a déclaré Bernard Thibault à l’AFP. La CGT va en débattre dès ce soir 29 mai avec les autres confédérations syndicales lors d’une réunion pour envisager des suites à l’action du 22 mai sur les retraites.
Le texte de Xavier Bertrand permet de renégocier en entreprise d’autres modalités concrètes des 35H (repos compensateurs, règles de modulation du temps de travail, forfaits annuels ou journaliers, etc) sans nécessairement un accord majoritaire.
Comme justification à ce coup de force, Xavier Bertrand reproche dans le quotidien les Echos aux partenaires sociaux de n’avoir « pas voulu réellement se saisir de ce sujet. […] Nous les avions prévenus que nous irions plus loin et, aujourd’hui, nous l’assumons pleinement ».
Pourtant dès lundi, Bernard Thibault et François Chérèque pour la CFDT ont mis en garde « solennellement » le gouvernement contre « l’adoption en catimini » de mesures de déréglementation du temps de travail. Dans Le Monde, François Chérèque estime que « le gouvernement choisit de s’affronter à la CFDT et la CGT » et les pousse « à réagir simultanément sur le temps de travail et les retraites ». « Il va falloir mobiliser les salariés sur ce sujet-là » en plus de la question de la réforme des retraites, a déclaré Bernard Thibault à l’AFP. La CGT va en débattre dès ce soir 29 mai avec les autres confédérations syndicales lors d’une réunion pour envisager des suites à l’action du 22 mai sur les retraites.