500 000 manifestants : un socle solide de mobilisation
500 000 manifestants comptabilisés à 17 h. La journée d’actions et de manifestations du 17 juin est inférieure celle du 22 mai. Mais elle représente un socle solide sur lequel peut s’appuyer le mouvement social. D’autant qu’elle se conjugue avec les manifestations de la Fonction publique et du secteur public de la semaine dernière. Globalement, nous sommes à un niveau de mobilisation comparable sinon supérieur à la fin mai.
La CGT et la CFDT mobilisent autant que le 22 mai. Les salariés du privé forment la majorité des cortèges. Le nombre d’arrêts de travail dans les entreprises a
doublé en un mois. L’absence d’unité a été un handicap pour élargir la participation. D’autant qu’il n’est pas commun que des organisations syndicales aient appelé dans de nombreux départements
et entreprises à ne pas manifester. Les organisations qui ont fait le choix de s’opposer à l’action d’aujourd’hui portent une lourde responsabilité vis-à-vis des salariés et de leurs
revendications.
Le gouvernement ne peut pas ignorer ce qui s’est exprimé. Négociation et concertation qu’il a mises en avant depuis 1 an, ont perdu de leur crédibilité. Le gouvernement aurait donc tort de compter sur une démobilisation des salariés au cours des mois d’été.
La CGT entend poursuivre son action :
pour assurer la garantie du niveau
des retraites et s’opposer à l’allongement de la durée de cotisations ;
pour conforter les acquis en
matière sociale et contre le projet de déréglementation du temps de travail que veut imposer le gouvernement.
Elle proposera au sein de la CES une réaction européenne au projet de directive temps de travail qui entérine avec l’appui du gouvernement français un véritable dumping social et une durée
hebdomadaire maximale du temps de travail qui pourra être portée à 60 h et même 65 h par semaine.
Dès maintenant la CGT mettra en discussion les initiatives à prendre en juillet au moment où le Parlement se saisira des textes législatifs d’autant que le gouvernement veut utiliser la
procédure d’urgence pour escamoter le débat. La CGT entend par ailleurs préparer les mobilisations indispensables et les convergences face au projet de loi de financement de la Sécurité sociale
et au projet de loi de finances qui sont censées entériner les choix gouvernementaux en matière sociale, de temps de travail et de retraite. La CGT s’inscrit d’ores et déjà dans la mobilisation
internationale du 7 octobre pour porter toutes les revendications des salariés autour du thème du travail décent.
Montreuil, le 17 juin 2008