La crise mondiale va détériorer considérablement les conditions de vie de l'ensemble des salariés.
Le gouvernement met tout en oeuvre pour sauver le système bancaire mais ne fait rien ni pour augmenter le pouvoir d'achat, ni pour lutter contre les nombreuses suppressions d'emplois en cours. Au contraire face à la crise, les réponses du gouvernement et du MEDEF consistent à faire payer la crise aux salariés. Comment ne pas ressentir, au moment de l’annonce de milliers de suppressions d’emplois et de licenciements massifs dans le privé, l’annonce d’un possible âge de retraite à 70 ans comme une véritable provocation.
Face à la crise, il faut la convergence des luttes contre les licenciements, les suppressions d’emplois et pour une augmentation
générale des salaires.
Le secteur de l'éducation sera particulièrement touché par ces dégradations.
Le 19 octobre, 80 000 personnes venues de toutes les régions ont exprimé, à Paris, leur désapprobation de la politique menée par
X. Darcos.
Nous devons faire du 20 novembre, avec les personnels,
une nouvelle étape dans la mobilisation pour la défense de l'école.
Nous dénonçons cette politique de désengagement de l'État du service public d’éducation, portée par une idéologie régressive dans une société minée par les injustices et les inégalités sociales.
Nous refusons la suppression de dizaines de milliers d'emplois et la mise en place de réformes qui vont détériorer, profondément et
durablement, notre système éducatif.
Les personnels en mesurent déjà les dégâts, dans les écoles, les établissements secondaires et l’université.
Nous demandons la révision du projet de loi de finances 2009 qui prévoit 13 500 postes de moins dans l'éducation nationale. Ce budget est bâti sur une prévision de croissance irréaliste du fait de la crise financière.
D’ici 2011, c’est 90 000 emplois qui seront encore supprimés avec les réformes structurelles en cours.
La poursuite de cette politique dogmatique de réduction des déficits publics n'est pas acceptable.
D'autant que dans le même temps, ce même gouvernement n'hésite pas à transgresser ce principe d'allégement de la dette pour renflouer,
sans contrepartie, un système bancaire en faillite.
Les réformes lancées par X. Darcos conduiront à une dégradation sans précédent des conditions d’étude pour les élèves et de travail
pour les personnels. Elles représentent une rupture antidémocratique fondamentale qui favorisera la sélection sociale, la discrimination et l’exclusion. Pour ces raisons nous exigeons leur
abandon et leur retrait !
…. :…
A l’école
La mise en place des 60 heures annualisées dans le service des professeurs d'école pour un soutien scolaire démagogique et inefficace.
La suppression des RASED qui rendra plus difficile la lutte contre l'échec scolaire.
La remise en cause de l’accueil des 2-3 ans.
La mise en place des EPEP
Dans le secondaire
La généralisation du bac professionnel en 3 ans au lieu de 4 ans.
La réforme du lycée.
Le recrutement à bac+5, la suppression des IUFM, de la formation
professionnelle rémunérée des enseignants.
Dans l’ensemble du système éducatif
L’agence de remplacement.
La surveillance internet des enseignants
Le service public sera dans l'incapacité de remplir ses missions, ce qui justifiera la mise en place d'un système
concurrentiel.
Ces choix représentent une rupture avec la conception démocratique et laïque de l'école que porte la
CGT. Ces choix sont également ceux de la régression sociale pour tout le salariat, ils ne sont pas une fatalité !
Face à des attaques qui concernent tous les secteurs du système éducatif, tous les personnels et la totalité de la population,
c'est tous ensemble que nous devons répondre unitairement :
- Pour refuser la gestion de la pénurie et la régression de notre système éducatif.
- Pour exiger des moyens et des conditions de travail permettant aux personnels de mettre tous les élèves en situation de réussite et d’éradiquer l'échec scolaire.
- Pour imposer un autre projet d'école.
- Pour une augmentation immédiate de tous les salaires rattrapant la totalité des pertes de pouvoir d’achat.
- Pour le recrutement en nombre à bac+3 et validation de la formation à bac+5.
- La titularisation des précaires sans condition.
Nous appelons l’ensemble des personnels de l'éducation nationale
à faire grève et à manifester
le jeudi 20 novembre 2008
pour préparer les prochaines étapes qui seront nécessaires pour inverser cette politique. Une journée de grève ne fera pas céder le
gouvernement, c’est une étape dans la construction du mouvement de lutte interprofessionnelle. Le 20 novembre, par la grève, dans les réunions, les AG, montrons notre détermination à nous battre
et à continuer la lutte !