Le 29 janvier 2009, l’ensemble des forces syndicales du pays appelle à une journée de grève générale interprofessionnelle, fait monter la pression, les salariés, les retraités débattent et
s’organisent pour porter leurs mécontentements et leurs revendications dans la rue.
C’est tous ensemble que nous répondrons à la crise, que nous affirmerons notre exigence de progrès social. Alors que des sacrifices sont demandés à la population depuis des années, l’Etat trouve des milliards pour satisfaire le capital quand cet argent devrait servir à l’emploi, aux salaires, aux pensions et aux services publics.
Depuis la rentrée, élèves, personnels, lycéens, parents sont mobilisés contre les mesures régressives Sarkozy-Darcos. Dans beaucoup d’endroits, les personnels se demandent comment continuer à travailler face à un public de plus en plus mis en difficulté avec de moins en moins de moyens.
Aujourd’hui le gouvernement redoute l’extension des luttes. Cela l’a contraint à des premiers reculs sur la réforme des lycées même si celle-ci n’est que reportée, sur la « sédentarisation » de 1 500 RASED mais sans revenir sur les suppressions de postes, sur le report de la loi sur les EPEP.
Nous exigeons toujours :
- L’arrêt des suppressions et la restitution des postes supprimés.
- Le retrait de l'ensemble du projet Darcos sur les lycées.
- L’abandon de la généralisation des bac pro trois ans et le maintien des BEP.
- La mise en place d'une nouvelle organisation pédagogique de l'Ecole, intégrant l'ensemble des besoins au sein de la classe et excluant toute externalisation du soutien hors temps scolaire.
- L’abrogation des décrets Darcos.
- La restitution et l'amélioration des moyens attribués aux RASED.
- L'abrogation du SMA dans le premier degré et le respect des droits syndicaux.
- La titularisation des précaires et la création de postes statutaires.
- La suppression de la mise en place d’évaluations en cm2 et ce1 qui ne serviront qu’à classer les écoles et à mettre de nombreux enfants en situation d’échec.
- Le recrutement des enseignants à Bac+3 avec deux ans de formation payée reconnus comme un master, garantissant le statut de fonctionnaire stagiaire.
- Un plan pluriannuel du recrutement et de la formation des maîtres.
Les luttes en cours, notamment dans le 1er degré, montrent la nécessité de réponses collectives, seuls remparts aux sanctions. Nous soutenons l’action et les revendications des « désobéisseurs » et demandons la levée de toute sanction. Nous invitons les personnels à utiliser toutes les formes de luttes collectives en priorisant les actions de grève pour créer un puissant rapport de forces, seul, capable de faire reculer le gouvernement.
Nous l’avons vu, l’école n’échappe pas aux contre-réformes qui n’ont pour but de faire des économies sur le dos des salarié-e-s, des élèves et des étudiant-e-s en créant les conditions d’une ouverture toujours plus large au « marché » et de créer une école à deux vitesses et particulièrement régressive sur le plan idéologique et pédagogique.
Les services publics sont attaqués, menacés de privatisation.
Il est impératif d’arrêter l’hémorragie d’emplois publics et d’imposer un collectif budgétaire, dès le budget 2009, permettant la restitution et les créations d’emplois à hauteur des besoins. Nous revendiquons les moyens de pérenniser le financement des missions publiques, le retrait de projets porteurs de fermetures massives de services de proximité, d’aggravation des conditions de travail, parmi lesquels la RGPP et le projet de Loi sur la mobilité.
Nous exigeons une augmentation générale pour tous des salaires et des retraites et le retour à l’indexation des retraites sur les salaires.
Nous devons faire face à une avalanche de « réformes » qui conduisent toutes à de gravissimes retours en arrière, des régressions qui frappent toutes les catégories de salariés, les jeunes, les retraités, les privés d’emplois.
Il y a un profond mécontentement de l’immense majorité des salariés, les attentes sociales sont de grande ampleur.
Aujourd’hui le gouvernement répond à l’angoisse qui ronge le pays par l’autoritarisme, la répression et la criminalisation de toute contestation. Chaque jour, dans de très nombreuses entreprises, des milliers de salariés rejettent la fatalité, refusent de payer, au prix fort, les conséquences d’une crise dont ils ne sont pas responsables. Des solidarités nouvelles se construisent, elles expriment la nécessité d’une riposte et portent une exigence de changement de politique économique et social.
Partout dans tous les secteurs d’activités, de nombreuses organisations, mouvements et associations qui œuvrent dans le domaine social se sont engagés dans la journée de grève et de manifestations du 29 janvier.
Dans une démarche sans précédent dans l’histoire syndicale et sociale, CGT, CFDT, CFTC, CGC, FSU, FO, UNSA, Solidaires, proposent aux salariés de s’unir et d’agir ensemble.
Ensemble elles affirment « que les seules lois du marché ne peuvent régler tous les problèmes ». Elles appellent aux responsabilités du gouvernement pour décider de politiques publiques favorisant la relance économique.
Le 29 nous serons nombreux, dans l’unité la plus large, mais le mouvement ne saurait s’arrêter le soir même ! Des suites rapides sont obligatoires pour imposer un rapport de forces favorable pour faire aboutir nos revendications.
Toutes les confédérations et fédérations syndicales se reverront le 02 février.
Le Conseil National de l’Union Cgt Educ’Action réuni à Dourdan du 26 au 28 janvier 2009 se prononce pour qu’elles décident dans l’unité la plus large possible, une reconduction de l’action les jours suivants. Vu la situation dans l’éducation nationale, le Conseil National de l’Union CGT Educ’action appelle tous les personnels à la grève dès la semaine du 2 février.
Dourdan, le 28 janvier 2009