La création de 500 postes
d’Assistant de Prévention et de Sécurité (APS)
n’est pas une réponse !
Le ministre de l’Education nationale a acté la création de 500 postes d’Assistants de Prévention et de Sécurité. Nouveaux venus dans les
établissements scolaires censés « renforcer la présence des adultes dans les établissements et de créer un climat favorable aux apprentissages » comme l’annonce le ministère sur son site le 13
septembre 2012.
24 APS sont prévus pour l’académie, 18 pour la Haute Garonne (voir répartition prévue dans tableau annexe), en majorité dans les établissements ECLAIR. Dans
l’urgence, des CA extraordinaires ont été convoqués dès la semaine dernière et la semaine prochaine dans les établissements de la Haute Garonne concernés afin de procéder au recrutement. Au LP
Guynemer, le point sur les APS a même été rajouté au moment du CA. D’après les textes officiels, les APS doivent être recrutés au plus tard le 1er octobre 2012 afin que leur formation se déroule
en octobre et en novembre.
Ces conditions ne permettent pas que les personnels puissent débattre et réfléchir ensemble et s’apparentent à un passage en force !
Cette annonce vient en réaction à une loupe médiatique sur des phénomènes de violences à l’encontre des personnels, qui restent fort heureusement extrêmement
marginaux. Elle s’inscrit dans la continuité politique des deux prédécesseurs de monsieur Peillon, en mettant l’accent sur le sécuritaire plutôt que l’éducatif.
Nous rappellerons que les principales violences scolaires à l’encontre des personnels et des élèves viennent d’en haut, du ministère, en entassant les
élèves dans les classes, en supprimant un an d’enseignement en lycée professionnel, en instituant l’inégalité entre les trois voies du lycée et en mettant en oeuvre toute une série de mesures qui
visent à faire des économies budgétaires plutôt qu’à se donner les moyens d’assurer la réussite scolaire de tous les élèves !
Au collège de la Reynerie, 1 poste de CPE a été supprimé, de même qu’un poste de documentaliste. Des moyens supprimés aussi à Bayard et une insuffisance chronique
de personnels de vie scolaire avec une demande récurrente d’un 3ème CPE. Des classes à 30 élèves en enseignement général, sans dédoublement dans ces LP pourtant réputés très difficiles…Où est la
violence ?
Augmenter la présence des personnels de vie scolaire, des éducateurs, des personnels de santé, des COP, améliorer les conditions de travail voilà ce qui
peut contribuer à créer « un climat de travail favorable aux apprentissages ».
Créer un nouveau « métier » qui met l’accent sur la dimension sécuritaire (organiser le lien avec les équipes mobiles de sécurité », avec la police, la
gendarmerie…) ne résoudra pas les difficultés rencontrées par les personnels dans leurs missions. De plus, le statut précaire d’APS ne répond pas aux exigences de la CGT en matière
d’emploi.
Il faut en finir avec la logique du « tout sécuritaire » et remettre sur pied une réelle politique d’éducation prioritaire.
Diffusez le tract de la CGT Educ'action 31 dénonçant les APS.