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Depuis toujours, la CGT éduc’Action 31 soutient les luttes engagées par les personnels dans les établissements, deux exemples locaux ci-dessous. Ces mobilisations prolongent celles engagées en région parisienne (5000 personnes en manifestation à Paris le 18 février) et dans l’académie de Marseille (lycées occupés).

La CGT éduc’action 31 appelle les personnels à se réunir en AG pour s’opposer à cette casse de la voie professionnelle. Le dernier épisode de cette casse est le projet présenté au CSE (conseil supérieur de l’éducation) du 11 mars, qui ferait passer la majorité des épreuves d’enseignement général de Bac pro en CCF sauf l’épreuve de français, histoire-géo, instruction civique !

ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL : ECHOS DES BAHUTS

Lycée Bayard

Fermeture de la filière métallerie. De plus, la DGH supprime 3 postes et impose 101 heures d'HSA. Nous avons entrepris l'envoi de courriers dénonçant cette situation au rectorat, à la région. Début février, nous avons été reçus par M. Bressolle, rattaché au rectorat. Nous avons défendu le maintien de la filière métallerie. Cependant, cet entretien a été très décevant: l'argument principal du rectorat est que "la demande sociale" est trop faible pour maintenir cette filière. D e plus, le rectorat nous a répondu que cette filière existe en apprentissage. 2 mars, nous avons été reçus par la région. Ici, changement de discours: la région soutient notre action de maintien de cette filière (une lettre doit nous être envoyée ). De plus, nos interlocuteurs nous affirment qu'aucune formation en apprentissage en bac pro métallerie n'existe en Midi Pyrénées (?) et qu'aucune nouvelle formation en apprentissage en métallerie ne sera ouverte dans la région (!).

La DGH a été refusée (2 votes pour, 14 contre).Une motion a été adoptée dénonçant la casse du lycée professionnel

 

Lycée Charles de Gaulle de Muret (nouvelles du jeudi 4 mars)

Au CA du 11/02, la DHG et le TRMD n'ont pas été votés (11 contre, 5 abstentions et 4 pour) et la motion jointe a été adoptée.

Les principaux points inadmissibles :

- un quota d'HSA de 161h, pour 63 postes à temps plein, soit + de 14% ce qui entraîne :

        - suppression d'1 poste en électro sur les 10 existants, alors qu'il y a 14h sup (donc 32h sup pour les 9 profs restants !). Le collègue qui perd son poste vient de St Girons après une  mesure de carte scolaire !

        - suppression d'1 des 2 postes en construction mécanique alors qu'il y a 36 h à faire ;

        - suppression d'1 poste en maintenance et création d'un complément de service externe pour un des 2 profs restants alors qu'il y a également 36 h à faire ;

 

- suppression d'une demi classe (15 places) de 1ère bac pro TMSEC, classe de poursuite d'étude pour les terminales BEP élec, maintenance et froid et clim

- réduction de la 1ère bac pro secrétariat de 35 places à 24, d'où 11 places de moins pour les terminales BEP de la discipline;

- pas de moyens de dédoublement pour une classe mixte de 1ère bac pro composée de 15 élèves issus d'une seconde bac pro 3 ans ELEEC et de 15 élèves issus d'une terminale BEP TFCA (froid et clim), en enseignement professionnel théorique (5h en classe entière pour de la technologie, car relevant d'un même champ professionnel !)

 Comme ces mesures nous avaient été annoncées quelques heures avant le CA (car à l'issue de la commission permanente du mardi soir, d'une durée de 4h30, nous n'avions pas trouvé de terrain d'accord), nous avons fait signer massivement (71 signatures dans l'après midi du jeudi) une pétition où les collègues s'engagent à refuser à la rentrée, toute heure sup au delà de l'heure imposée par les textes, pétition présentée au CA.

 Pendant le CA et pour répondre aux parents qui s'inquiétaient pour savoir comment le problème serait résolu, le chef d'établissement a dit qu'il jouerait sur les dédoublements (suppression) car seul le nombre d'heures élève est à respecter (ex : 4h en classe entière et 8h en groupe, soit 20h prof pour 12h élève peut se décliner de 12 à 20h prof, en supprimant + ou - de dédoublement). A la seconde question sur la sécurité pendant les séances de TP en classe entière, le Chef des travaux a dit que les TP posant problème pourraient se transformer en TP théoriques.

 Le CR du CA fait le soir même et envoyé par mail aux collègues (fichier de 74 adresses) a fait du bruit et a mobilisé pas mal le vendredi, avec décision d'agir dés la rentrée, sous forme d'AG dés le lundi.

 Les enseignants se sont donc réunis en AG lundi midi, dans la précipitation d'une rentrée de congé, malgré des échanges de mails pendant les vacances.

 Devant le nombre restreint des présents (19 profs sur 110 au total), il a été décidé :

 - d'informer largement avec des tracts dans les casiers des collègues pour leur proposer une autre AG aujourd'hui jeudi pendant la pause déjeuner

- de reprendre contact avec les fédérations de parents d'élèves (FCPE et PEPP) qui nous avaient soutenu pendant le CA

- d'inviter les parents à une réunion d'information ce soir à 20h au lycée, dans la salle de conférence.

 AG d'aujourd'hui : 40 présents mais avec des mandats, soit environ une soixantaine de profs.

- Une lettre au recteur rédigée au préalable est proposée et adoptée. Une délégation de 5 collègues l'ont remise au proviseur à 15h, pour une remontée par voie hiérarchique, accompagnée de la motion.

- Une réunion est prévue demain après midi avec les personnes libres pour peaufiner une action médiatique lundi, devant le lycée, avec des élèves, sous forme théâtrale et humoristique, qui sera filmée et mise en ligne, avec invitation des médias (dépêche, libé Tlse, M6, TLT...)

- Une grève est votée pour mardi 9 mars  à la grande majorité (4 contre sur les 40 présents) avec mission de voir tous les collègues qui n'ont pas pu être à l'AG pour les entraîner dans le mouvement. Un cortège se rendra peut-être à la sous préfecture ou au rectorat (pas de décision arrêtée encore)

A la réunion au lycée ce soir, à 20h : une dizaine de profs pour accueillir 16 parents et à peu près autant d élèves, avec notamment des énergéticiens, directement concernés ; Explications des professeurs et des élèves (très convaincants !) sur la diminution de l’offre de formation, sur les dédoublements remis en question, sur les suppressions de postes, et information des actions prévues, avec notamment la grève de mardi, en plein bac blanc. La réticence des parents à ce moyen d’action laisse place peu à peu à une meilleure compréhension du mouvement et à un soutien réel. Des élèves ont parlé de blocus mais les enseignants les en ont dissuadés, pour éviter les tensions liées à ce genre d’événement  et tout dérapage qui nuirait à la crédibilité du mouvement avec mauvaise presse, les encourageant par contre à diffuser les infos et participer aux actions prévues. Certains ont parlé d’aller ensemble à la manifestation, vendredi à Toulouse.  Une collègue du collège Louisa Paulin de Muret a parlé de problèmes similaires dans son établissement, il a donc été décidé de faire le tour des établissements de Muret, mardi, afin de faire converger des choses.

Dans d’autres établissements, les DGH ont été refusées ou des motions ont été votées. Des réunions se tiennent, des actions sont prévues…La journée nationale de grève du 12 mars doit servir de tremplin pour un mouvement qui s’inscrive dans la durée !
TOUS EN GREVE LE 12 MARS
MANIFESTATION 11H PLACE SAINT ETIENNE