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Lisez et diffusez le 4 p. ECLAIR de mai 2012

de la CGT Educ'action.

ECLAIR : des débuts à aujourd'hui, la CGT Educ'action dit non.

Annoncé dans la foulée des États généraux sur la sécurité à l’école en mai 2010, il s’inscrit totalement dans le projet pour l’école du gouvernement : exfiltrer de bons éléments des établissements et offrir aux autres une
éducation au rabais, rejetant, de fait, la responsabilité de l’échec scolaire sur les élèves et leurs familles. On trouve ce glissement vers l’individualisation dès 2006, dans la politique de De Robien où l’on passe d’une notion de zone à une notion de public : sélection progressive d’un petit nombre de « méritants », recentrage sur les destinées scolaires individuelles qui dédouane l’institution de ses responsabilités en matière
d’échec scolaire.
Le projet ECLAIR a aussi été l’occasion pour le gouvernement d’expérimenter des mesures destinées à tous les autres établissements et écoles : notation, autonomie des chefs d’établissements, attaque sur les statuts (même si ce dernier point a été en partie retoqué par le Conseil d’État (voir p.2).
Il est aussi le support d’une autre visée du gouvernement, l’école du socle. Cette dernière notion n’apparaît pour l’instant dans aucun texte officiel, mais les recteurs et les inspecteurs d’académie ont l’air plus au courant de ce qui nous attend. L’école du socle semble construite pour servir de gare de triage pour les 50 % des élèves que la stratégie de
Lisbonne ne destine pas aux études supérieures.
À l’heure actuelle, aucun bilan n’a été présenté, que ce soit sur le plan pédagogique ou sur celui de la vie scolaire.
Enfin, Chatel a annoncé une nouvelle procédure spécifique pour l’affectation sur postes ECLAIR à la rentrée 2012. Sous couvert d’un mouvement spécifique national, ce sont les recteurs qui font le choix des candidats pour les postes ECLAIR, écartant à leur gré certaines demandes.
Ce « mouvement » se fait sans aucune transparence, bloque des postes au mouvement intra et est à l’image de ce qu’est le dispositif ECLAIR dans son ensemble : une propédeutique de la dérégulation de l’Éducation nationale.
Cela, la CGT Éduc’action ne l’accepte pas. Elle revendique, au contraire, une réelle politique ambitieuse pour l’Éducation prioritaire afin de donner plus à ceux qui en ont le plus besoin.
Anne‐Sophie Leymarie, Laurent Igheroussene, Samuel Serre - CGT Educ'action.

Tag(s) : #Actualités-actions Education