A quand, l'éclaircie ?
L’heure des bilans un an après le « changement » promis et le moins qu’on puisse dire c’est que c’est comme la météo de ce printemps, l’éclaircie se fait toujours attendre !
Sur le plan interprofessionnel, l’Accord National Interprofessionnel doit être traduit dans la loi. Il constitue une régression sans précédent, facilitant les conditions de licenciement. D’autres
gros nuages s’amoncellent, la retraite est en première ligne, et comme d’habitude on commence à préparer les esprits.
Fin d’année scolaire. C’est la course aux programmes. Vite finir, gaver des élèves sans prendre le temps d’assimiler, de comprendre, de réfléchir…Une violence de plus ! En LP,
c’est la course aux CCF, la désorganisation, chaque établissement en fait à sa guise : les cours en même temps que les CCF…Aux élèves de s’adapter ! Et ce n’est qu’un début. Les dernières
attaques menées contre le Bac par le rapport de la Cour des Comptes et le principal syndicat des proviseurs laissent penser que certains rêvent d’étendre le CCF à l’ensemble du BAC. Décidément,
les réformes ont beau s’avérer toutes plus catastrophiques, il faut toujours les étendre, car évidemment l’objectif recherché c’est toujours de faire des économies !
La loi d’orientation sur l’école ne constitue pas une rupture avec les lois précédentes, ne remettant pas en cause la réforme des lycées, la réforme Bac pro, le LPC. Si les
aspects les plus criants de la décentralisation ont été gommés dans la loi, nous savons que celle-ci est toujours à l’ordre du jour et que l’Acte III est en route malgré l’opposition des
syndicats de la Fonction publique.
« Pour la CGT, les métropoles sont de véritables machines à concentrer les richesses et à désertifier le territoire. L’adoption du projet actuel marquerait le franchissement d’un nouveau cap dans
la concentration des richesses et des lieux de décisions, au service des impératifs de la compétitivité et des intérêts du grand patronat. » (Déclaration de la CGT au Conseil Supérieur de la
Fonction Publique Territoriale).
Les 60 000 postes promis fondent comme neige au soleil. Ainsi, 2000 postes d’AED seraient supprimés, dont 120 pour l’académie de Toulouse. La vie scolaire joue pourtant un rôle
fondamental dans les collèges et les lycées ! Cette annonce soulève une vive opposition dans les établissements. L’intersyndicale appelle à un rassemblement lundi 24 juin à 13h30 devant le
Rectorat à l’occasion du CTA qui a la suppression des postes à l’Ordre du jour. C’est aussi l’occasion pour nous de rappeler nos revendications pour les AED dont la situation et le statut sont
toujours plus précaires !
La rentrée devra donc être offensive ! Les dernières mobilisations dans la santé, les transports, à la poste, dans l’énergie, les
luttes qui se poursuivent en Europe contre les politiques d’austérité sont des signes d’éclaircie.
Lisez et diffusez l'ensemble de la Lettre n°9 de la CGT Educ'action 31 :
- ZOOM DU MOIS « Gérer les enseignants autrement », le rapport de la Cour des Comptes, où l’on cherchera, en vain, à travers ses quelques 200 pages, l’autrement.
- INTERPRO L’ANI : arme de destruction massive des droits des salarié-e-s.
- VIE PROFESSIONNELLE Temps partiel... y compris en périoded'examens. La CGT interpelle le Rectorat.
- ECHOS DES BAHUTS Mobilisations gagnantes !
- VIE PROFESSIONNELLE Hors classe : de plus en plus jeune…
- VIE SYNDICALE Toulouse : des collégiens à la Bourse du Travail
- et toutes les ACTUALITES nationales et académiques.