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Notre élue, Lydie Taupiac, attaque la précarité dans l'éducation

en compagnie de nos camarades de la CGT Educ'action...

 

 

« Il faut tous les titulariser »

"Lydie Taupiac manifestait hier avec ses camarades de la CGT, dans les jardins du Capitole, à Toulouse, précisément pour dénoncer la situation des précaires. Elle sait de quoi elle parle : « Je suis rentrée dans l'Éducation nationale en 1998 comme professeur d'espagnol, sans avoir reçu la moindre formation.

Depuis 13 ans, mes contrats ont été sans cesse renouvelés. Mais j'ai passé un an à Cajarc, un an dans le Lot, un an à Nogaro dans le Gers, un an à Masseube, toujours dans le Gers, un an à Graulhet… En ce moment je suis à Toulouse… Quand on sait que j'habite à Bragayrac, entre Gers et Haute-Garonne, on imagine les difficultés de transport ! Quand j'étais dans le Tarn, cela me coûtait 300 € par mois ! Moi, j'ai de la chance, car j'avais des temps pleins, mais pour ceux qui ne font que quelques heures… »

Lydie fait ses comptes : « Jusqu'en décembre 2010, je touchais entre 1200 et 1350 € par mois. J'étais alors « dans le rouge ». À une certaine époque, on était parfois payé que quatre mois plus tard ! »

Aujourd'hui, Lydie a obtenu un CDI. « Mais ce n'est pas une titularisation. Cela se rapproche des contrats de droit privé, et c'est inquiétant. »

Militante à la CGT elle affirme : « Je veux aussi continuer à me battre pour tous les autres. Il y a environ 1 000 non titulaires sur l'académie de Toulouse, et nous demandons la titularisation pour tous ceux-là. »

Et rajoute-t-elle, « un vrai droit à la formation. »

Isabelle Briend ? Le « contrat avenir » qu'elle a signé en 2006 avec l'Éducation nationale a pris fin en 2009. Isabelle Briend a 48 ans. Elle est veuve. Vit seule à Tarbes, son fils de 20 ans étudiant désormais à Pau. Et elle n'a toujours pas retrouvé de travail, « alors que ça se passait très bien à l'école d'application Théophile Gautier où j'assurais le secrétariat administratif, l'accueil des parents, l'accompagnement des enfants aux sorties scolaires, où je m'occupais de la bibliothèque et de l'atelier informatique, aussi » détaille-t-elle. Car « le travail était là, mon poste se justifiait » souligne-t-elle encore.

D'où la blessure quand il a fallu partir. 820 € par mois, certes, c'est vital quand on n'en perçoit plus que 665,60 €, aujourd'hui… Isabelle Briend s'est battue devant les prud'hommes ; elle a obtenu 9 000 € d'indemnités pour « licenciement sans cause réelle et sérieuse ». Elle est toujours en colère : « On a été remplacées par de nouvelles précaires »."

Propos recueillis par Dominique Delpiroux pour la Dépêche du Midi du 20 janvier 2011.

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Tag(s) : #Mobilisations