En cette fin d’année scolaire, les mauvais coups se poursuivent contre le service public d’éducation...

Plus d’un an après la promesse de N. Sarkozy de titulariser les contractuels de la fonction publique (janvier 2010) le rectorat de Paris et Pôle emploi inauguraient, jeudi 26 mai, le grand marché aux profs. …solution d’avenir pour Luc Chatel !Jusqu’à aujourd’hui, face à la pénurie de titulaires, le rectorat renvoyait « discrètement » les établissements vers Pôle emploi afin qu’ils déposent directement une annonce pour répondre à leurs besoins, eh bien, l’Education Nationale vient de franchir un nouveau un cap, généralisant « officiellement » l’emploi d’un personnel précaire recruté par Pôle emploi… qui bénéficiera d’une seule journée de formation!

Alors que de nouvelles suppressions de postes s’annoncent - selon le ministre, en 2012, pas loin de 16 000 – le ministère de l’Education Nationale a fait appel à Pôle Emploi pour recruter des vacataires sur des contrats de 1 à 6 mois. Crise et manque de perspective obligent, ils étaient plusieurs centaines à attendre pendant plus de 3 heures espérant être sélectionnés par le rectorat – devant le nombre important de candidats, les CV et les candidatures ont été relevés directement sur le trottoir !!!

.Ces pratiques inacceptables – en contradiction totale avec le protocole Fonction Publique qui annonce la fin de tels abus– sont la conséquence directe d’une insuffisance chronique en recrutement des personnels statutaires et des suppressions d’emploi.
Les personnels précaires enseignants, près de 23 000 selon la CGT, occupent des postes depuis plusieurs années, preuve que leurs postes correspondent à des besoins réguliers, et non à de simples ajustements ponctuels.

Le but « non affiché » de l’EN est à terme la destruction du statut de fonctionnaire. La CGT Educ’action s’oppose depuis de nombreuses années à cette politique qui généralise la précarité. Nous revendiquons la titularisation des personnels non-titulaires sans condition de concours ni de nationalité. Nous exigeons, dans l’immédiat, l’application réelle et concrète des mesures de titularisation prévues dans le protocole de résorption de la précarité, signé par la CGT.