Lettre de la CGT Éduc'action 31

n°21

Retraites, salaires, lycées pro :

la fonction publique torpillée !

ZOOM

Lycée pro désossé p.2

SOMMAIRE

Démantèlement de la voie pro p. 2

AESH Pauvreté, précarité et métier menacé p. 2

Le SNU, c'est toujours non ! p. 3

Revalorisations bidon p. 4

Lisez et diffusez la lettre de la CGT Éduc'action 31 n° 21.

Depuis près de 4 mois nous connaissons une mobilisation historique tant par son ampleur que sa durée pour dire non au report de l’âge de départ à 64 ans, et pour gagner le retour à un départ à 60 ans.

Face au rejet quasi unanime de la population et de l’ensemble des organisations syndicales, Macron et son gouvernement ont usé de tous les subterfuges pour passer outre la volonté populaire, usant y compris d’une répression féroce et abusant d’arrêtés en tous genres visant à faire taire l’expression populaire. Aujourd'hui, i·elles sont empêché·es de se déplacer à coups de casseroles !

Ce 1^er mai a été une nouvelle fois l’occasion partout dans le pays de voir des millions de personnes manifester leur rejet de cette politique.

Pour les salaires, la situation est grave : les revalorisations finalement accordées ne concernent pas tout le monde et sont deux fois inférieures aux annonces de la campagne présidentielle ; elles ne concernent que des primes, non prises en compte dans le calcul de la retraite ; elles sont liées à un « pacte » qui remet en cause les statuts de la fonction publique ; la plupart des fonctions proposées existaient déjà rémunérées sous formes d'HSE ou d'IMP. Seuls gains suite au positionnement intersyndical : les nouvelles missions restent basées sur le volontariat et ne devraient pas fonctionner officiellement sur l'obligation d'assumer certaines tâches pour en réaliser d'autres ; les personnels contractuels sont intégrés au dispositif.

Sur la question de la Voie professionnelle, Macron a décidé, une fois de plus en homme isolé mais fermement décidé à tout « foutre en l’air » ! Là encore sur un sujet qu’il ne connaît pas, celle de la formation professionnelle, il a décidé seul de ce qui devait être bon pour nos élèves… et surtout pour le patronat. Nous ne pouvons pas laisser passer cette contre-réforme qui jetterait nos élèves plus d’un siècle en arrière et ferait des enseignant·es des variables d’ajustement.

Si cette question concerne en premier lieu les collègues des LP, une AG est organisée mercredi 17 mai à 14 heures à la Bourse du travail, ouverte à tou·tes, tant la question de l’orientation et du devenir des élèves en général concerne l’ensemble de notre secteur et que ce qui est prévu pour cette voie de formation risque bien de se généraliser à l’ensemble de l’Éducation : réforme violente, sans concertation malgré une opposition intersyndicale unanime, fermeture de classes et de postes par milliers sans préavis, reconversion forcée des collègues… Nous avons déposé un préavis de grève courant du 11 au 31 mai.

Dès le 11 mai, des collègues du lycée Bellevue de Toulouse ont débrayé pour manifester leur mécontentement et colère face à la brutalité des annonces dans un calendrier plus qu’anxiogène.

Nous continuons la lutte, déterminé·es à gagner sur les retraites, les salaires, la défense de l’École et des services publics. Rendez-vous le mardi 6 juin dans la rue !