Vendredi 26 septembre,
les salariés de la Mairie de Toulouse seront en grève.
Ils vous invitent à les soutenir en vous rassemblant
à partir de 9h30 sous les fenêtres du Capitole,
où se tiendra le Conseil Municipal.
La nouvelle municipalité Moudenc vient de baisser de 10 à 30% la rémunération des contractuels. Pour les personnels de catégorie C au SMIC, la perte équivaut à une chute de salaire de 10%. Pour les catégories supérieurs, la perte de salaires peut représenter jusqu'à 500€, soit 30% de leur salaire ! La municipalité a en effet décidé de supprimer le régime indemnitaire des employés municipaux « non permanents », Cela évidemment en plein cœur de l'été quand salariés, journalistes et élus sont en vacances.
Près de 1000 employés sur les 8800 que compte la Mairie de Toulouse sont floués par cette décision. Les bibliothécaires et les agents de service ou de surveillance des cantines des écoles sont particulièrement touchés, car dans ces secteurs, la contractualisation est monnaie courante. A la Bibliothèque Grand M par exemple, 3 bibliothécaires sur 15 sont contractuels. Sans compter que dans les zones urbaines sensibles, telles que le Mirail où se situe la Bibliothèque M, les contractuels ne bénéficient pas de la NBI (« Nouvelle Bonification Indiciaire) instaurée en 1990 pour répondre à l'engagement de certains fonctionnaires dans des missions de service public spécifiques.
Depuis plusieurs années, la Fédération CGT des Services Publics dénonçait la création de ce régime indemnitaire en lieu et place d'augmentation de salaires à travers une grille indiciaire solidement charpentée. Régime indemnitaire qui plus est nuisible pour les conditions de travail des salariés et véritable source de stress au travail, puisque sa distribution est concurrentielle et dépendante des décisions budgétaires des collectivités locales. Les agents administratifs contractuels de l’Éducation nationale sont eux aussi soumis à ce régime indemnitaire qui ne laisse aucune visibilité financière de long terme aux salariés.
Mais les salariés de la Mairie de Toulouse n'ont pas dit leur dernier mot. Le 12 et 13 septembre, les salariés des Bibliothèques Cabanis et Grand M se sont mis en grève. Depuis, plusieurs bibliothèques de quartier ont aussi fermé leurs portes au public. Outre la baisse de 10% dans tous leurs budgets, les salariés dénoncent cette mesure absolument injuste qui touche des personnels déjà fortement précarisés, qui enchaînent les CDD alors que le nombre de postes proposés aux concours ne cesse de diminuer. Les salariés dénoncent une inégalité de traitement pour des personnels qui accomplissent les mêmes tâches. Une intersyndicale s'est montée sur le sujet et menace la mairie de l'attaquer au tribunal administratif.
Mais c'est bien sur le terrain que la lutte doit l'emporter. La Mairie doit mettre en place pour ses contractuels un système de rémunération indiciaire stable et équivalent à celui des fonctionnaires. Et doit surtout titulariser ses contractuels au lieu de mener une politique de non-remplacement de 2 salariés sur 3 partant à la retraite ! Et au lieu de penser à construire une 3e ligne de métro au budget pharaonique.