"Le froid est là et de nombreuses familles n'ont aucune autre solution que la rue pour dormir, pour habiter, pour survivre.

Avec un taux de 92 % d’appels restés sans réponse, le 115 est sur-saturé. Sur les 8 % d’appels traités, faute de places, les demandes restent sans solution d’hébergement.

Nos associations rencontrent chaque jour de nouvelles familles avec des enfants scolarisés dans des situations extrêmes.

L'urgence n'est plus traitée, cette notion en a même perdu son sens.

D'après la loi : "Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d'hébergement d'urgence." (L345-2-2 du Code de l'action sociale et des familles). Les personnes laissées sans solution par le 115 intentent des recours en justice, comme des référés liberté hébergement, et elles gagnent.

Nous constatons que la Préfecture n'exécute plus les décisions prises par les juges du tribunal administratif et de la Cour Européenne des droits de l’homme en faveur d'une mise à l'abri sans délai de ces personnes. Et ce, même pour les plus fragiles."

Collectif autour du DAL31 (Droit Au Logement)