Pour L’Abrogation du ceseda
Pour les mêmes droits pour tous, sans discrimination
MANIFESTATION samedi 1er décembre à 15 h place jeanne d’arc
à l’appel de Rassemblement des ouvriers sans-papiers, gens d’ici et leurs amis,
Pastorale des Migrants, Collectif immigration CGT et UD CGT
Depuis plusieurs mois, la politique du chiffre (de reconduites à la frontière) a conduit les forces de l'ordre à effectuer des descentes musclées dans des entreprises qui employaient depuis de nombreuses années des travailleurs étrangers, originaires en particulier de pays d’Afrique. Le scénario s'est alors reproduit à l'identique : vérification des papiers des salariés immigrés, arrestations, mises en garde à vue, placements en centres de rétention, et souvent expulsions.
Depuis des mois, des salariés sans-papiers agissent pour faire valoir leurs droits. Ils subissent des conditions de travail d'un autre âge, vivant souvent dans une précarité totale. Ils sont surexploités, par des employeurs hors-la-loi, qui vont parfois jusqu’à les dénoncer quand ils réclament leur dû !.
La République doit protéger ceux qui dénoncent les systèmes d`exploitation dont ils sont victimes.
Comme cela s’est fait, ou comme cela est demandé, dans plusieurs départements, il faut apporter des réponses de dignité et sortir de l’impasse, régulariser. Il y a eu des réponses partielles dans l’Essonne (Modeluxe, Buffalo Grill), dans le Val-de-Marne (Métal Couleur et Paris Store) ou bien en Seine-Saint-denis (OSP). Obtenue à la suite de ces luttes, l’ouverture à des régularisations « exceptionnelles », prévues dans la nouvelle loi Hortefeux, peut s'avérer très discrétionnaire : tout sera soumis... au bon vouloir de l'employeur !
Aujourd’hui, les salariés sans-papiers, souvent présents en France depuis de nombreuses années, faute de pouvoir travailler légalement, vivent seuls ou en famille dans la précarité, la pauvreté, et cela n'est pas digne d’un pays comme le nôtre !
Faire respecter les droits et la dignité est une action d’intérêt général : il s’agit de refuser la précarité, l’exploitation sans limite des salariés. Les pouvoirs publics doivent respecter la dignité humaine et assumer leurs responsabilités : nombre de ces salariés « sans-papiers » paient leurs cotisations sociales, leur loyer, leurs impôts... et se retrouvent spoliés.
Le patronat aussi doit être placé, devant ses responsabilités, faciliter les procédures visant à rétablir les salariés sans-papiers dans leurs droits. Nous savons que certains employeurs profitent de la clandestinité. Ils y trouvent une main-d’oeuvre corvéable, malléable à merci. Cela se traduit par une pression sur les conditions de travail, les rémunérations de tous les salariés. Cette situation ne doit plus exister. Cette installation d'une « zone grise de non-droit » dans l'entreprise même nuit à l'ensemble du monde du travail. Il faut, ensemble, s'en libérer !
Les lois en vigueur favorisent ces abus par leur dureté régulièrement accrue depuis plus de 20 ans et singulièrement les lois Sarkozy 1 et 2 et Hortefeux, … sans pour autant réduire le chômage dont les causes sont ailleurs !
La politique d'immigration « choisie » cerne les lieux et les métiers qui pourront faire venir leur quota d'immigrés, de manière discriminatoire selon les pays.
De même que le droit au regroupement familial est mis en pièces par la loi Hortefeux, avec les honteux tests ADN et autres obstacles, le droit de se syndiquer, de faire grève, de revendiquer, peut ainsi rester longtemps inaccessible à une partie discriminée de la population salariée : les travailleurs étrangers !
En finir avec le non-droit que vivent les sans-papiers, c'est avancer sur tous les plans, et pour tous les salariés, sur le droit à la famille, sur le droit au travail, sur le droit au logement, sur le droit syndical....
Exigeons les mêmes droits pour tous, sans discrimination.
Ensemble, exigeons que le CESEDA (Code d’Entrée et de Séjour des Etrangers et Demandeurs d’Asile) actuel soit abrogé et remplacé par des lois qui respectent les droits des étrangers dans leur globalité : droits au travail, droit d’asile, droits des malades, droits de la famille, droit d’étudier…