L’agression dont a été victime une enseignante de mathématiques au collège de Fenouillet choque toute la communauté éducative. Nous affirmons notre solidarité avec notre collègue agressée.
Si nous n’avons pour l’instant pas tous les éléments sur les circonstances et les raisons d’un tel geste, nous ne pouvons que mettre en lien cet incident avec la dégradation continue des conditions de travail dans les établissements scolaires.
En effet, Il est clair que dans de plus en plus d’établissements, nous sommes au bord de la rupture et à la limite de l’incident grave.
Il faut prendre conscience de la gravité de la situation et non prétendre tel M.Darcos que l’installation de « portiques » serait suffisante pour régler la question, cela en minimisant le rôle des adultes et des moyens, et les difficultés rencontrées dans le collège.
Aujourd’hui, la médiatisation de la question scolaire telle qu’elle est pratiquée ou posée ne concourt absolument pas à réfléchir sereinement sur le sujet. Les discours politiques nostalgiques sur l’ordre et un passé idéalisé, ceux qui visent à instaurer plus de répression n’ont jamais apporté de résultats visibles et mesurables et ne peuvent masquer le renoncement du gouvernement à une véritable politique d’éducation.
Il serait temps de se donner les moyens qui mèneraient tous les élèves vers la réussite scolaire, réponse à « la violence anti-scolaire » et de relancer une véritable politique d’éducation populaire et d’émancipation dans le cadre du service public.
Toulouse, le 16 mai 2009