Peuples d'Europe, rassemblés !
Porto, samedi 2 mars 2013.
La grève du 5 mars contre l'Accord National Interprofessionnel sur la compétitivité et la sécurisation de l'emploi a rassemblé 200.000 personnes. Encore peu, mais un début pour refuser que l'emploi du temps des salariés soient soumis à la tyrannie patronale et au chantage économique, alors que tout le monde sait que les écarts de richesse continuent de se creuser en France, en Europe et dans le monde. Les lobbies financiers sont à l'oeuvre et les patrons cherchent toujours à abaisser ce qu'ils appellent le coût du travail quand il ne s'agit en réalité que de la rémunération du travail et des moyens de vivre.
Tout est à repenser dans le projet de société que propagent nos dirigeants économiques et politiques : non, le travail n'est pas une marchandise ; non, les travailleurs du monde ne doivent pas être mis en concurrence ; non les salariés n'ont pas vocation à consacrer leur vie au travail ; le travail appartient à tous : il doit être partagé, tout comme ce qu'il crée.
Le travail, ce sont nos salaires, nos cotisations sociales, nos impôts pour un monde plus juste et plus solidaire. Il n'a pas vocation à abonder la plus-value patrimoniale.
En Europe, les Italiens ont mis un gros coup de pied de l'âne à Monti ; en Grèce, les travailleurs continuent de réclamer leurs droits et s'organisent en autogestion ; en Espagne, les grèves et manifestations rassemblent de plus en plus de monde.
A tout prix, nous devons éviter le piège de la division des travailleurs et rester solidaires avec tous ceux qui luttent pour leur emploi, qu'ils l'aient, qu'ils le cherchent ou qu'ils soient venus le chercher ici.
C'est cette belle image du peuple portugais uni dans la fraternité et pour sa félicité que nous voulons retenir, un peuple debout, solidaire, pacifique mais fermement combatif.