Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog


Le 15 avril 2008, plus de 200 travailleurs sans papiers de la région parisienne entraient en grève et occupaient leurs lieux de travail, aidés par la CGT, Femmes-Egalité et l’association Droits devant.

Des milliers de travailleurs et de travailleuses sans papiers ont poursuivi le mouvement et plus de 2000 ont obtenu leur régularisation. Encouragé par un fort mouvement de solidarité, ce combat a impulsé une dynamique nationale.

Depuis, suite à cette lutte, de nouveaux critères nationaux de régularisation ont été définis par le ministère de l’immigration mais ceux-ci ne sont pas respectés par les préfectures départementales dont celle de la Haute Garonne. Des travailleurs et des travailleuses sans papiers se sont vus refuser des titres de séjour sous des prétextes divers.

Parmi ceux-là, nous voulons particulièrement dénoncer la discrimination à l’encontre des Algériens au nom des accords franco-algériens qui les excluent du dispositif de régularisation par le travail. Ces accords ont été dénoncés par la Halde au regard du principe de non-discrimination. D’autres aberrations sont à souligner tel que le refus de régularisation pour « trop de diplôme !».

Par ailleurs, les instructions ministérielles impliquaient la poursuite de l’activité salariée pendant le processus de régularisation  tout comme la non délivrance d’une OQTF lorsque la régularisation était refusée. Or,plusieurs de nos camarades ont reçu pour toute réponse l’Obligation de Quitter le Territoire Français.

La lutte doit donc se poursuivre ; Nous refusons ce système économiquement organisé où les salarié-e-s sans papiers restent sans droits. Les refus de régularisation et les expulsions ne découragent pas les migrants mais ont pour fonction de créer la crainte chez les travailleurs qui se font discrets et ne revendiquent jamais. Les patrons ont tout intérêt à ce que des milliers d’hommes et de femmes soient maintenus dans la clandestinité, alors qu’ils ne demandent qu’à travailler légalement, car par ce biais ils peuvent faire pression sur les salaires et sur les conditions de travail tout en ne respectant pas le droit du travail. Cette politique maintient la concurrence entre travailleurs sans papiers et entre travailleurs sans papiers et ceux avec papiers. On ne peut l’accepter.

La mobilisation continue pour que des milliers de femmes, d’hommes et d’enfants qui n’ont pas d’autres choix que de quitter un pays le plus souvent pillé par les transnationales puissent vivre en toute dignité. Refuser leur expulsion, exiger leur régularisation c’est se battre contre la logique de concurrence entre les travailleurs imposée par le patronat et confortée par les lois…..

 

A Toulouse, on ne peut laisser la préfecture de Haute Garonne bafouer les engagements du Ministère obtenus par les luttes. On ne peut laisser sans réponse le mépris que le Préfet affiche à l'égard de la CGT par son refus de répondre, depuis le 8 Avril, à la demande d'audience que lui a adressée Gisèle VIDALLET, c'est pourquoi nous appelons à un rassemblement

 

Le mercredi  27 mai 2009 à 17h30 devant la Préfecture

 

Et le vendredi 29 mai 2009 à 14h devant l’entreprise DECA

1, rue du Colombier à Labège

 

Pour exiger la réintégration d'un camarade qui a été  licencié après que lui-même ait assisté un salarié convoqué à un entretien préalable en vue de licenciement pour défaut de papiers.

Tag(s) : #Interpro