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# La Lettre n°20 de la CGT Éduc'action 31

Lettre de la CGT Éduc'action 31

n°20

Dénucléarisons notre école !

Le blanquerisme, avatar d'un capitalisme loin d'être libéral, fondé sur la conception hiérarchique et autoritaire d'une école au service des élites et des dominants, ne s'est pas évanoui avec l'éviction de son mentor du champ politique et sa piètre pantalonnade judiciaire.

La répression politique contre les militants syndicaux, tout d'abord n'a pas pris fin, avec les mutations d'office de Kai Terada du lycée Joliot-Curie ou des enseignantes de l'école Pasteur de Saint-Denis.

La politique est la même, prise directement en main par l'Elysée. Le nouveau ministre Pap Ndiaye ne pilote pas. Il est le faire-valoir du président monarque, soumis aux intérêts privés.

Cette politique vise à libéraliser à marche forcée le système éducatif français et à désintégrer le service public. Chacun·e, avec « l'autonomie » des établissements, les « auto-évaluations », la « contractualisation locale », est renvoyé·e à une responsabilité culpabilisante des échecs du système éducatif français, dont la mesure est elle-même biaisée par les paradigmes libéraux qui la sous-tendent. L'indépendance politique des fonctionnaires et professionnels de l'éducation et la cohérence d'un projet national et collectif d'émancipation sont balayées au nom de la recherche d'une efficacité éducative quasiment exclusivement centrée sur une insertion dans un marché du travail, dont tout le monde sait qu'il est sciemment verrouillé par le patronat pour servir ses intérêts de contrôle de la masse salariale.

L'implantation des entreprises dans l'enseignement professionnel est le pion le plus avancé du projet de dénationalisation du service public d'éducation. Comme toujours, tout commence dans les lycées professionnels qui recueillent les publics les moins à mêmes de défendre leurs intérêts. L'éducation ne réside plus sur l'acquisition d'un système complexe de connaissances et de capacités et sa critique, mais dans des formations qui privilégient le prêt-à-l'emploi et la soumission hiérarchique et visent à former des salarié·es qui ne contesteront ni leurs salaires, ni leurs conditions de travail, ni la privation de protections sociales... Tout cela au moment où, face à la déliquescence sociale et écologique du système capitaliste, il est plus que jamais temps que les salarié·es s'organisent pour affirmer leurs choix et conquérir des droits.

Aujourd'hui, la responsabilité des personnels de l'éducation est double : non seulement, nous devons nous organiser pour défendre nos conditions de travail et de vie, mais nous devons aussi peser collectivement pour défendre un service public de l'éducation qui promeuve la construction d'une société égalitaire et fraternelle, hors des chemins de la concurrence et de l'autoritarisme.

Dans le cadre des élections professionnelles, sur nos lieux de travail, dans la rue, dans les réseaux sociaux, menons le renversement des mentalités.

Lisez et diffusez la lettre de la CGT Éduc'action 31 n° 20.

ZOOM

« Auto-évaluations » p.2

SOMMAIRE

  • « L'école du futur » à Marseille p. 3
  • Fin de la voie professionnelle ? p. 4
  • Contractuel·les : des évolutions insuffisantes p. 5
  • AESH : Une semaine à la une ! p. 6
  • Non aux violences sexistes sur les bancs de l'école p. 7
  • DNB : oral impayé et sujets militaristes p. 4 et 7
  • Loi « contre les séparatismes » p. 8
  • Droits syndicaux à faire vivre p. 9
  • « Énergie Jeunes » : manager plutôt qu'éduquer p. 10
  • Élections pro : pourquoi voter CGT p. 12

AGENDA

Jeudi 17 novembre 14h

Rectorat de Toulouse

GRÈVE et Manifestation CONTRE la RÉFORME DES LYCÉES PRO

Samedi 19 novembre 14h30

Palais de Justice

Vendredi 25 novembre 18h

Capitole

SEMAINE CONTRE LES VIOLENCES SEXISTES ET SEXUELLES

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