Il a été annoncé en grande pompe avec des mesures qui vont impacter toute notre système scolaire de la maternelle au Lycée.

Des annonces qui font suite à une mission de 8 semaines (!) « Exigence des savoirs » et qui aboutit à des conclusions écrites bien en amont et très orientée idéologiquement.

En effet, au-delà de la terminologie guerrière (« choc/bataille » des savoirs) ces conclusions sont tellement connotées politiquement que le député RN, R. Chudeau pourra se satisfaire : « C’est le programme de Marine Le Pen »…

Ces annonces se font dans un contexte de manque d’attractivité de nos métiers, de manque de personnel en général et d’enseignant·es en particulier.

Elles prédisent l’échec au brevet et au bac en mettant en place des procédures de tri des élèves dès la fin de l’école et d’éviction dès la fin du collège. Il s’agit concrètement d’éjecter au maximum les enfants pauvres de l’école publique et d’enterrer définitivement la démocratisation scolaire.

A l’école primaire on assistera à une profonde remise en cause de la liberté pédagogique avec notamment la mise en place d’un socle commun réorganisé autour de compétences disciplinaires, de compétences psychosociales et de repères de culture générale à la rentrée 2025. (Abandon du socle commun de connaissances remplacé par des compétences de base pour les élèves des classes et milieux populaires). Remise en cause de la liberté pédagogique également avec l’obligation d’utilisation de manuels labellisés (par qui ?) dès la rentrée 2024.

Des groupes de niveaux pour exclure et casser toute forme de pédagogie : généralisation des tests tout au long de l’année qui va entraîner une mise sous pression des élèves dès le plus jeune âge.

Les taux d’encadrement sont annoncés comme « modulaires » en fonction des besoins, sans préciser les moyens avec lesquels les groupes réduits seront financés et assurés, ni le niveau des effectifs dans les groupes considérés à « moindre besoin ».

L'ex ministre Attal veut officiellement instituer une ségrégation scolaire avec l’éclatement du groupe classe au détriment de celles et ceux qui ont le plus besoin d’école.

C'est clairement la mise en place d’un système qui prépare la sélection des plus forts en organisant la relégation de tous les autres.

Vous trouverez ci-dessous des éléments d'analyse de la CGT éduc'action 31.