Face à la crise, et malgré les fortes mobilisations des 29 janvier, 19 mars et 1er mai, le gouvernement n’apporte pas les réponses escomptées par les organisations syndicales dans leurs déclarations unitaires et par une immense majorité de citoyens.
Par ailleurs, les luttes sont nombreuses contre les réformes gouvernementales, et certaines entamées depuis longtemps : Education, Université, Hôpitaux, RGPP, EDF-GDF …
De nouvelles luttes voient aussi quotidiennement le jour dans d’autres secteurs et entreprises, touchés par les attaques contre le droit du travail et les plans de licenciement, à l’instar de Continental, Caterpillar, Goodyear, Valeo…
Parallèlement, et dans cette période de crise, les salariés ont voté majoritairement pour la CGT lors des dernières élections
Prud’homales, faisant ainsi de la CGT, la
1ère organisation syndicale du pays. Cela confère à notre organisation une grande responsabilité.
Dans ce contexte et face aux enjeux à relever, la Commission exécutive de la CGT éduc’action, réunie le 12 juin, estime que la proposition d’actions multiformes de l’intersyndicale au niveau national s’avère insuffisante.
Elle rappelle qu’une étape a été manquée au lendemain du 19 mars en renvoyant la poursuite de la mobilisation au 1er mai. Les deux journées qui ont suivi, 26 mai, initiatives locales et 13 juin limité à des manifestations décentralisées n’ont pas été à la hauteur des attentes des salariés.
Ce mode d’action a certes été guidé par le souci de maintenir l’unité syndicale et de prise en compte de la faible syndicalisation ou implantation syndicale dans le secteur privé. Mais, il pourrait conduire à une démobilisation des salariés, y compris des syndiqués CGT. D’autres types de luttes, comme celles menées en Guadeloupe ou par les personnels de l’université et de la recherche et de l’éducation, ont démontré que l’on pouvait opter pour d’autres choix.
Nous interpellons la direction confédérale sur ses choix en matière de stratégie syndicale. Nous souhaitons rappeler notre attachement à poursuivre la construction de l’unité d’action si essentielle, mais toujours à partir des revendications communes des salariés.
Or, la plateforme unitaire et les modalités d’actions engagées nous paraissent insuffisantes, les déclarations de certaines organisations syndicales renvoient l’image d’une unité de sommet artificielle.
Nous demandons à notre Confédération d’entendre notre appel et notre volonté de choix plus combatifs face à un gouvernement et un patronat qui méprisent la réalité des conditions de travail de l’ensemble des citoyens, jeunes, salariés, retraités de ce pays. Les vacances d’été sont proches et il serait illusoire de penser pouvoir continuer la lutte sous les formes actuelles pendant cette période, aussi nous souhaitons que notre confédération prenne toutes ses responsabilités pour préparer une rentrée sociale à la hauteur des enjeux. Le message de notre confédération et des salariés, retraités, privés d’emploi au gouvernement doit être ferme, clair et sans appel.
La Commission exécutive de la CGT Educ’action