Du 11 au 26 septembre,
deux semaines de grève en Martinique
pour la sauvegarde des emplois aidés
et un maintien de qualité
des services publics de l’Éducation nationale
et des collectivités territoriales,
ainsi que des activités associatives.
Les revendications étaient claires : refuser la suppression de centaines d'emplois aidés dont les services publics de Martinique bénéficiaient depuis 2016 : vie scolaire, cantine, espaces verts, nettoyage, associations, etc.
La pression n'a pas cessé d'augmenté tout au long des 15 jours jusqu'à ce que le 26 septembre, le préfet de la Martinique finisse par donner satisfaction à l'ensemble des revendications dans un protocole d'accord qui prévoit notamment le maintien de tous les emplois aidés, dans les mêmes proportions qu'en 2016, avec pour objectif de pérenniser ces emplois. Lisez le protocole d'accord du 16 septembre 2017.
D'où est venue cette victoire ? Comme souvent en Martinique, de l'unité !
L'intersyndicale était au complet de la CGTM à la CFDT. Après avoir encerclé le Rectorat jusqu'au retour de la Rectrice le 15 septembre, les grévistes, de plus en plus nombreux, ont totalement bloqué l'île le jeudi 21 septembre, jour de grève contre les ordonnances Macron. Rebelote le lundi 25 septembre.
Les manifestants étaient clairement soutenus par tous les élus de l'île : député-es et Président de la Collectivité Territoriale de Martinique. Mais ce sont les Maires surtout, qui ont appelé à une journée "île morte" le lundi 18 septembre.
Dans un communiqué, les syndicats de chefs d'établissement ont également soutenu le mouvement en refusant notamment de faire remonter les listes de grévistes.
La lutte paie et c'est pas un ouragan qui a arrêté les Martiniquais-es... Alors les éclairs de Jupiter, même pas peur !